Le dirigeant de La République en Marche (LREM), Christophe Castaner, a désavoué dimanche le soutien des élus locaux du mouvement présidentiel à une résolution nationaliste en Corse, en affirmant qu'ils n'avaient "pas voté une position de LREM".
Résolution solennelle. Les six élus macronistes corses ont voté dans la nuit de vendredi à samedi à l'Assemblée de Corse une résolution solennelle, déposée par les dirigeants nationalistes reprenant leurs principales demandes, qui sera remise mardi à Emmanuel Macron lors de sa venue dans l'île. "Le seul positionnement politique de La République en Marche n'est pas celui de la motion qui est adoptée, je vous le dis, il est celui du discours du président de la République qu'il a tenu à Furiani pendant la campagne", a affirmé le délégué général de LREM lors du "Grand Jury" LCI-RTL-Le Figaro.
Pas un "rappel à l'ordre". Pour Christophe Castaner, il ne s'agit toutefois pas d'un "rappel à l'ordre", car les six élus macronistes qui se sont ralliés à la résolution solennelle de l'Assemblée de Corse sont "libres". "Ils ne se sont pas trompés, ils sont libres. Vous savez, le mandat impératif n'existe pas dans notre pays", a souligné celui qui est aussi secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement. "Je ne suis pas là pour rappeler à l'ordre (...) Ce que je dis c'est qu'elle (la position) n'est pas conforme au discours du président de la République (...) tenu à Furiani, qui est celui de reconnaître une très grande particularité, une très grande spécificité à la Corse", a-t-il dit.
Déplacement sensible de Macron mardi en Corse. Emmanuel Macron effectue mardi et mercredi l'un des déplacements les plus sensibles depuis son entrée à l'Elysée en se rendant en Corse, où il est très attendu sur sa vision de l'avenir de l'île, 72 heures après une manifestation à l'appel des dirigeants nationalistes. Le premier article de la résolution de l'Assemblée de Corse appelle le président Emmanuel Macron à ouvrir "un dialogue sans préalable ni tabou entre l'Etat et la Corse". Le second demande que "la Corse fasse l'objet d'une mention spécifique dans la Constitution".