La célèbre buvette des députés de l'Assemblée nationale va fermer à 22 heures, comme les autres bars de la capitale en raison de la recrudescence de l'épidémie de Covid-19, a-t-on appris de source parlementaire lundi. "A ce jour, aucune chaîne de contamination interne n'est identifiée à l'Assemblée nationale et le suivi de la situation se fait en lien avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France", écrivent les questeurs du Palais Bourbon dans un message adressé aux députés dévoilé par Libération et dont l'AFP a eu connaissance.
Les salles de sport de l'Assemblée également fermées
Après le passage de Paris et de la petite couronne en zone d'alerte renforcée annoncé par le gouvernement, le 23 septembre, le Palais Bourbon rehausse ses mesures de protection sanitaire en fermant donc la buvette des députés mais aussi ses salles de sport. Le recours au télétravail pour les collaborateurs des parlementaires, "en particulier dans les zones de circulation active du virus, est une pratique fortement recommandée", font valoir les questeurs qui gèrent les aspects administratifs et matériels de la vie de l'Assemblée.
Pour le moment la jauge des députés dans l'hémicycle ou en commissions reste inchangée mais les questeurs invitent "fortement" à ce que les activités de contrôle des commissions soient pratiquées "autant que possible en visioconférence". Le retour du public extérieur, pour des visites, colloques, réunions ou pour assister à la séance en tribunes est différé "jusqu'à nouvel ordre". Les réunions internes de plus de 10 personnes "doivent désormais être évitées, sauf celles qui participent directement des activités législatives ou de contrôle".
Huit cas diagnostiqués il y a une dizaine de jours
Il y a une dizaine de jours, des sources parlementaires indiquaient que 8 cas de Covid-19 avaient déjà été diagnostiqués en septembre à l'Assemblée nationale, parmi les députés, collaborateurs ou personnels. Une source d'inquiétude, alors que l'Assemblée nationale avait été un "foyer épidémique" au printemps dernier. En avril dernier, on dénombrait 22 députés testés positifs dont trois cas graves, 6 membres du personnel et deux collaborateurs touchés.