Crise politique : la CGT n'appelle pas à la manifestation du 7 septembre, mais espère qu'elle sera "réussie"

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Sophie Binet, leader de la CGT, a annoncé que son syndicat n'appelait pas formellement à la manifestation contre "le coup de force" d'Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche. La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes sont à l'origine de cette "grande manifestation". 

"Chacun ses responsabilités" : la leader de la CGT Sophie Binet a annoncé mercredi que son syndicat n'appelait pas formellement à la manifestation contre "le coup de force" d'Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche, tout en espérant qu'elle serait "réussie".

Après le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) à Matignon, la France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes - l'Union étudiante et l'Union syndicale lycéenne (USL) - ont appelé mardi à "une grande manifestation contre le coup de force" d'Emmanuel Macron le 7 septembre. LFI avait alors exhorté les forces politiques, syndicales et associatives "attachées à la défense de la démocratie à se joindre à cet appel".

La mobilisation du "7 septembre est appelée par les organisations politiques, c'est leur responsabilité"

Pendant la campagne des législatives, "la CGT a mouillé le maillot comme jamais" en appelant à faire barrage à l'extrême droite et à voter pour les candidats du Nouveau Front Populaire, a indiqué Sophie Binet à l'AFP. "Mais on ne peut pas faire ça tout le temps. Là on revient dans notre rôle syndical et un syndicat n'est pas un parti politique", a souligné la secrétaire générale de la centrale de Montreuil.

 

La mobilisation du "7 septembre est appelée par les organisations politiques, c'est leur responsabilité et ça va permettre aux salariés qui le souhaitent de manifester pour dénoncer ce coup de force inacceptable d'Emmanuel Macron", estime Sophie Binet, qui "espère que la journée (du 7) sera réussie". La CGT, dont "la responsabilité est d'organiser la riposte sociale", appelle pour sa part à rejoindre la mobilisation du 1er octobre, initiée par l'intersyndicale des retraités.

"Le 1er octobre est le premier jour de débat sur le budget à l'Assemblée nationale", rappelle Sophie Binet, qui souhaite en profiter pour réclamer "l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des pensions, l'égalité entre les femmes et les hommes, le financement de nos services publics", entre autres. "Le budget va être le débat central à la rentrée avec des conséquences très importantes pour les salariés", juge la leader syndicale.

Le syndicat Solidaires a également décidé de se joindre aux mobilisations du 1er octobre, tandis que les autres organisations syndicales doivent rendre leurs décisions dans les prochains jours, après consultation de leurs instances. De son côté, si la FSU n'appelle pas "formellement" à la mobilisation d'une partie de la gauche du 7 septembre, elle "regarde cette mobilisation avec bienveillance" et la juge "utile", selon son leader Benoit Teste.

Dans un communiqué transmis mercredi, le PCF a également appelé "à la mobilisation le 7 septembre" et "le 1er octobre à l'appel d'organisations syndicales". Emmanuel Macron a poursuivi ses auditions mercredi en vue de la nomination d'un Premier ministre. Le chef de l'État a reçu le leader de la droite Laurent Wauquiez qui, à sa sortie de l'Élysée, a fait part d'un entretien "décevant", appelant le chef de l'État à cesser de "procrastiner".