À sa sortie du tribunal, le 18 février 2020, l'activiste russe Piotr Pavlenski a assumé la diffusion des vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, se disant "content d'avoir fait ça". 1:31
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Hélène Terzian, édité par Pauline Rouquette , modifié à
L'artiste et activiste russe, qui a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire mardi dans le cadre de l'affaire Griveaux, vit depuis plusieurs années dans le quartier parisien de la Mouzaïa (19e arrondissement). Ses voisins y décrivent un homme "poli", au regard dur, qui a "squatté" de maison en maison. Europe 1 est allée à leur rencontre.
REPORTAGE

"Il a acheté une nouvelle boîte aux lettres, a mis son nom dessus, 'Pavlenski', puis l'a enlevé", raconte Mathilde en évoquant son voisin. L'artiste et activiste russe, mis en examen, mardi, et placé sous contrôle judiciaire dans l'affaire Griveaux, a vécu pendant longtemps dans le quartier parisien de La Mouzaïa (19e). Dans ce quartier aux allures de village, Piotr Pavlenski vivait dans une maison avec jardin, nichée dans une petite ruelle. Là-bas, ses voisins décrivent un homme énigmatique, intriguant. "Il m'a dit bonjour, il est très poli", poursuit Mathilde qui dit l'avoir récemment croisé. "Je lui ai demandé s'il était un nouveau voisin, il a répondu 'je squatte'".

Logement squatté par "un dur à cuire"

"Je suis un artiste. Un artiste politique". C'est ainsi que Piotr Pavlenski s'est présenté, raconte Mathilde. D'autres voisins, eux, voient d'un mauvais œil la présence de cet homme dans la maison. Aujourd'hui, c'est l'ex-femme de l'activiste qui habite ce logement, squatté depuis la mort de la propriétaire, l'été dernier. "Depuis septembre, ils ont rénové l'intérieur, ils ont rangé, ils se sont installés... Ils sont très forts, mais je trouve ça absolument dégueulasse", s'indigne une autre voisine.

Avant d'élire domicile dans cette maison, Piotr Pavlenski aurait occupé un autre logement dans ce même quartier. "Il a squatté la maison derrière la nôtre", rapporte Félix. "Il y est resté presque un an. On le voyait bien, il couchait sur des matelas", ajoute-t-il, avant d'évoquer sa première impression sur l'activiste russe. "J'ai vu au regard que c'était un dur à cuire".

Déjà condamné en 2019 pour avoir incendié en octobre 2017 la façade d'une succursale de la Banque de France place de la Bastille, à Paris, l'activiste de 35 ans a assumé, mardi, à sa sortie du tribunal, la diffusion des vidéos à caractère sexuel de l'ancien porte-parole du gouvernement. "Bien sûr, je suis content d'avoir fait ça", a-il déclaré, revendiquant "un art politique".