Les six "petits" candidats à la présidentielle ont saisi mardi l'occasion du débat télévisé pour marquer leurs différences lors des minutes de présentation, au tout début des 3h30 de direct, dénonçant "politiciens corrompus" et "système usé", et exprimant leurs "colères" et "espoirs".
• Nicolas Dupont-Aignan : "Il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent"
Premier à prendre la parole selon le tirage au sort, Nicolas Dupont-Aignan, privé malgré ses protestations du premier débat télévisé, a ouvert la voie, offensif. "En politique comme dans la vie, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent", a-t-il souligné.
"J'ai toujours fait passer mes convictions gaullistes et républicaines avant ma carrière !" #LeGrandDebatpic.twitter.com/0l5bQT9fDp
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 4 avril 2017
"J'ai toujours servi les Français sans jamais me servir", a insisté le candidat de Debout la France en mettant en avant ses "convictions gaullistes, sociales".
• Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et "le métier normal"
À l'extrême gauche, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) se sont affichés dans le camp de travailleurs. "Je suis ouvrier à l'usine Ford à Bordeaux et à part Nathalie Arthaud sur ce plateau, je crois que je suis le seul à avoir un métier normal", a ainsi glissé le candidat du NPA en affirmant qu'il pouvait parler "au nom de millions de gens".
#LeGrandDebat@PhilippePoutou pointe "les politiciens corrompus qui se reconnaîtront dans la salle" pic.twitter.com/jQnpTkNIab
— BFMTV (@BFMTV) 4 avril 2017
Épinglant "des politiciens corrompus" - "il y en a qui se reconnaîtront ici autour de ces pupitres", a-t-il taclé - Philippe Poutou a tenu à exprimer "cette colère d'en-bas contre des ultra riches, des richesses indécentes".
"Je veux faire entendre le camp des travailleurs, l'intérêt des ouvriers, caissiers, cheminots et j'inclus les chômeurs, les travailleurs condamnés à l'inactivité, les retraités, les indépendants, les artisans étranglés par le capital", a abondé Nathalie Arthaud.
#LeGrandDebat "Je veux un minimum de 1.800 euros pour chaque Français" dit @n_arthaud
— BFMTV (@BFMTV) 4 avril 2017
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• François Asselineau et les "grandes décisions"
Le souverainiste François Asselineau (Union Populaire républicaine) a de son côté dressé le constat que "les dirigeants français n'ont plus les manettes". "Toutes les grandes décisions sont désormais prises par la Commission européenne, la Banque centrale, l'Otan. Tout ceci nous mène à la destruction de nos acquis sociaux (...) tout ceci nous mène au désastre", a-t-il grincé.
• Jacques Cheminade, un "homme en colère"
"Homme en colère", Jacques Cheminade s'est lui élevé "contre tous ces héritiers d'un système usé qui n'ont pas voulu prendre le taureau financier par les cornes". "C'est un saccage humain que je ne peux pas tolérer", a-t-il martelé.
#Cheminade#LeGrandDebat "Je suis un homme en colère. Contre tous ceux qui n'ont pas voulu prendre le taureau financier par les cornes"
— Jacques Cheminade (@JCheminade) 4 avril 2017
• Jean Lassalle, "fils de berger, frère de berger"
Quant à Jean Lassalle, il a rappelé ses origines modestes de "fils de berger, frère de berger". "Je l'ai été moi-même", a-t-il poursuivi avant de décrire son parcours de maire et député qui s'est "dressé contre la suppression des services publics". "Je ne supporte plus l'hystérie qui s'est emparée de nos vies", a-t-il affirmé en proposant "un avenir basé sur l'espoir".
"J'ai été à pied à votre rencontre, je ne supporte plus l'hystérie qui s'est emparée de nos vie" #LeGrandDébat
— Jean Lassalle (@jeanlassalle) 4 avril 2017