L'Assemblée nationale se prononce mardi sur la stratégie d'aide à l'Ukraine lors d'un débat et d'un vote symbolique, qui devraient servir de terrain d'affrontements entre macronistes, RN et LFI en pleine campagne des européennes. Du côté des socialistes, les intentions de vote sont claires : "l'abstention est une indifférence, c'est même être pro-Poutine", juge Jérôme Guedj pour La Grande interview Europe 1-CNews. "Cette indifférence est coupable parce qu'elle masque une complaisance avec le régime de Vladimir Poutine", poursuit-il.
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Au sujet de la potentielle abstention de partis de gauche comme la France Insoumise ou encore les communistes, le député PS a exprimé son désaccord : "Je ne suis pas d'accord avec eux parce que dans des moments aussi paroxystiques, un vote, certes symbolique, est aussi une affirmation de principe. Et dans ces moments-là, on ne peut pas être dans l'ambiguïté".
"Mesurer le degré de résistance des Européens"
Jérôme Guedj appelle à une clarté dans ce vote : "Je ne suis pas favorable à fournir des garanties de sécurité à Vladimir Poutine. C'est lui l'agresseur et l'Ukraine est l'agressée, et toute formulation, qui entretiendrait une ambiguïté même, qui dirait qu'il faut se mettre autour de la table pour "négocier la paix", mais négocier la paix, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire organiser un partage du pays ?", s'est-il indigné.
"Nous ne pouvons pas accepter une remise en question des frontières en Europe, cela nous menacerait directement", a-t-il poursuivi. L'invasion de l'Ukraine par la Russie constitue un "test" fait par Vladimir Poutine "pour mesurer le degré de résistance des Européens", estime le député.