"Je comprends tous les débats, tous les questionnements, tous les doutes, ils sont naturels. Mais il y a là un pacte, un serment que le Président de la République, élu au suffrage universel, a passé avec le pays". Manuel Valls a défendu samedi les propositions de François Hollande après les attentats de novembre comme un "bloc" dont l'exécutif ne doit enlever aucune partie, en défendant à nouveau la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme, controversée à gauche.
"Ce serment du président, nous en sommes comptables". S'exprimant lors de voeux à Evry dont il fut longtemps le maire, le Premier ministre a estimé que "ce pacte, ce serment du président de la République, nous en sommes comptables, c'est un bloc. On ne peut pas enlever tel ou tel élément", a justifié M. Valls devant ses anciens administrés.
Le petit mot de Valls à Taubira… L'exécutif peine à convaincre son camp du bien-fondé d'étendre, dans la Constitution, la déchéance de nationalité française à tous les binationaux condamnés pour terrorisme. Les difficultés de l'exécutif sont renforcées par l'hostilité réitérée de la ministre de la Justice Christiane Taubira à l'encontre de cette mesure, alors que la garde des Sceaux est censée porter la révision constitutionnelle.
Pour Manuel Valls, qui n'a pas cité sa ministre, les Français "ne pardonneront pas à ceux et celles qui mettent en cause cette unité et ce rassemblement sur l'essentiel. Et chacun, moi comme chef du gouvernement, chaque ministre, chaque parlementaire, les maires (...), chacun est comptable de cette exigence", a-t-il insisté.