Après l'ex-ministre Dominique Bussereau, des membres des Républicains ont annoncé prendre leurs distances avec leur parti, après les déclarations choc de Laurent Wauquiez, président de LR, diffusées par Quotidien, ont-ils fait savoir mercredi.
L'ex-ministre Dominique Bussereau avait annoncé mardi soir, à l'issue de l'intervention de Laurent Wauquiez sur BFMTV, sa décision de quitter le parti des Républicains. "Je m'attendais à ce qu'il s'excuse", a-t-il affirmé mercredi sur Public Sénat, ajoutant que Laurent Wauquiez aurait dû, pour "mettre fin à l'incident", reconnaître être "allé trop loin" et avoir "tenu des propos qu'(il) n'aurait pas du tenir".
- @DBussereau condamne « le faux pas grave » de @LaurentWauquiez et confirme son départ des #LRhttps://t.co/TY7tyjdE5u
— Public Sénat (@publicsenat) 21 février 2018
L'euro-députée Elisabeth Morin-Chartier a également annoncé son départ. "Je ne me retrouve pas dans la spirale dans laquelle notre parti s'engage", a-t-elle déclaré dans un communiqué, citant le "respect des citoyens, des institutions et de la parole donnée" comme valeurs nécessaires en politique. "Pour être en accord avec mon éthique, je quitte Les Républicains et n'appartiens désormais qu'à la seule famille politique du Parti Populaire Européen", a-t-elle affirmé.
Je ne me retrouve pas dans la spirale dans laquelle s’engage @LesRepublicains : en accord avec mon éthique, je quitte ce parti et n’appartiens désormais plus qu’au @EPP. #Wauquiez#BFMTV#19hRuthElkrief
— Morin-Chartier (@emorinchartier) 20 février 2018
Emmanuel Hamelin, conseiller municipal de Lyon, a annoncé par communiqué sa décision de rejoindre le parti Agir : "Les Républicains, ce n'est plus ma droite". Les propos du chef de LR montrent selon lui "que la nouvelle génération dont Laurent Wauquiez se veut le porte-parole, est en réalité plus proche des vieux discours populistes".
Emmanuel HAMELIN quitte Les Républicains et rejoint les constructifs https://t.co/5ocHmQjre9
— Emmanuel Hamelin (@EmmanuelHamelin) 20 février 2018
"Il est inconcevable qu'un dirigeant politique président d'un grand parti politique, alimente le populisme et manie la caricature", a de son côté fait savoir par communiqué Pierre Cuny, le maire de Thionville, dénonçant les propos "inacceptables" tenus par Laurent Wauquiez, dont il se "désolidarise complètement". "Je me mets donc officiellement en retrait du parti Les Républicains", a-t-il conclu.
Les propos de Laurent #Wauquiez sont inacceptables. Je me mets en retrait du parti Les Républicains. pic.twitter.com/OdgdUzXSoQ
— Pierre Cuny (@pierre_cuny) 20 février 2018
Sur Europe 1, Éric Ciotti parle de "démarches individuelles". Invité mercredi sur Europe 1, Éric Ciotti, conseiller départemental des Alpes-Maritimes, a qualifié ces départs successifs de "démarches individuelles". "Nous avons gagné les deux élections législatives partielles et c'est beaucoup plus important que l'attitude de quelques élus que personne au demeurant ne connaît", a-t-il tranché.
Pour @ECiotti (@LesRepublicains), la crainte de l'Elysée envers Laurent #Wauquiez a mené à "une attaque en règle" contre lui #E1Matinpic.twitter.com/T0oApOsoU8
— Europe 1 (@Europe1) 21 février 2018
"Il y a des moments où rester, c'est cautionner". De son côté, Gilles Boyer, ancien directeur de campagne d'Alain Juppé à la primaire de la droite et du centre, et conseiller d'Édouard Philippe à Matignon, a tweeté mercredi : "Il y a des moments où partir, c'est déserter. Et il y a des moments où rester, c'est cautionner".
Wauquiez: la cohérence est du côté de Bussereau. L’attitude de Juppé est illisible.Comme le dit Gilles Boyer: « Il y a des moments où partir c’est déserter,il y a des moments où rester c’est cautionner »
— Namias Robert (@NamiasRobert) 21 février 2018