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Par ailleurs, cet ancien secrétaire d'Etat aux Transport, interrogé mardi sur Europe, estime que la SNCF devrait arrêter la conduite des trains à agent seul sur certaines lignes, lorsque les gares sont espacées par de longues distances.
INTERVIEW

Le gouvernement affirme que le mouvement initié à la SNCF par les syndicats, pour dénoncer les conditions de sécurité dans lesquelles certains cheminots exercent leur travail, est un détournement du droit de retrait.

"Le droit de retrait peut se comprendre après l’accident qui s’est produit entre Reims et Charleville-Mézières", a estimé pour sa part au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, Dominique Bussereau, le président de l'Assemblée des départements de France et ancien secrétaire d'Etat aux Transports. "Que ça devienne un mouvement de retrait à Perpignan, à Menton, à Lille ou à Poitiers, non !", poursuit cet élu. "Il y a eu manifestement un détournement du droit de retrait."

 

"Sur une ligne TER avec de longues distance entre les gares, peut-être faut-il revenir à un contrôleur". Ce mouvement fait suite à un accident survenu mercredi soir, lorsqu'un TER a percuté un convoi routier exceptionnel coincé sur un passage à niveau dans les Ardennes. Onze personnes ont été blessés, dont le conducteur qui a toutefois porté secours aux passagers, étant le seul agent SNCF à bord du train. "Ça doit tout de même amener la SNCF à se poser la question de la conduite à agent seul sur certains types de ligne", nuance Dominique Bussereau. "Ça peut se comprendre en Île-de-France, où les gares sont espacées de quelques centaines de mètres ou de quelques kilomètres. Sur une ligne TER avec de longues distance entre les gares, peut-être faut-il revenir dans certains cas à un contrôleur", estime-t-il.