François Hollande a affirmé mercredi en Conseil des ministres qu'"une République exemplaire" exige qu'il ne puisse pas y avoir de "suspicion à l'égard des personnes qui exercent les plus hautes fonctions ou qui briguent les plus hautes responsabilités". "C'est l'image de la démocratie qui est en jeu, c'est la qualité et la dignité du débat électoral qui sont menacées", si ce principe n'est pas respecté, a ajouté le président de la République, cité par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, évoquant la démission du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux et la mise en cause de François Fillon pour des emplois fictifs présumés.
Une décision "au-delà des sentiments personnels". Le chef de l'État a aussi souligné qu'"il avait pris une décision rapidement, au-delà des sentiments personnels" concernant la démission de Bruno Le Roux, qui avait été l'un de ses porte-parole pendant la campagne présidentielle de 2012. François Hollande a rappelé aussi qu'"il avait une totale confiance dans l'indépendance de la justice" et réaffirmé "le principe qui s'applique à tous, qui est celui de la présomption d'innocence".