Le Premier ministre Édouard Philippe devrait remettre "dans la journée" la démission de son gouvernement avant un "remaniement technique", a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner au lendemain du second tour des élections législatives.
Un "remaniement technique et une confirmation". "Le Premier ministre sera amené dans les heures qui viennent à amener sa démission, comme d'usage", "dans la journée je pense", a déclaré Christophe Castaner sur RTL. "Dans les jours qui viennent, un nouveau gouvernement sera constitué sous l'autorité, je pense, d'Édouard Philippe", a ajouté le porte-parole, qui a évoqué "un remaniement dont je pense qu'il ne sera pas d'ampleur, un remaniement technique, et une confirmation, celle d'Edouard Philippe, à mon avis".
"On a une majorité claire, nette, que l'on veut efficace". La République en marche! avec son allié du MoDem a obtenu dimanche soir une confortable majorité absolue à l'Assemblée (351 sièges), dans un second tour marqué par une abstention record (près de 57%). "Il y a un an, Emmanuel Macron n'avait aucune chance d'être président de la République ; il y a trois mois nous n'avions aucune chance d'avoir une majorité absolue et il y a quinze jours on nous disait 'ça va être un raz-de-marée, ça va être trop'. Une chose est sûre : on a une majorité claire, nette, que l'on veut efficace", a commenté Christophe Castaner, évoquant un "problème de riches" avec cette majorité moins hégémonique qu'annoncée.
Une partie de l'électorat démobilisé par la perspective de victoire ? Interrogé sur le niveau de l'abstention, Christophe Castaner a répondu : "nous savions que le risque était grand, nous l'avions constaté au soir du premier tour, même si nous avions noté que c'était plutôt les électeurs de la République en marche! qui avaient voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle qui se sont déplacés, en particulier la semaine dernière. Peut-être que ce sentiment de victoire acquise a démobilisé une partie de notre électorat".
Un président de l'Assemblée issu de la majorité. S'agissant du successeur de Claude Bartolone (PS) au perchoir de l'Assemblée, qui sera élu le 27 juin, "j'ai le sentiment qu'il y a suffisamment de forces vives dans la République en marche! pour qu'on puisse s'appuyer sur une femme ou un homme qui viendra de notre majorité, qui devra aussi animer au-delà de la majorité l'ensemble des groupes parlementaires de l'Assemblée", a-t-il dit.