Emmanuel Macron a annoncé dimanche vouloir développer un transport ferroviaire du quotidien de type RER dans 10 villes françaises afin de favoriser la transition écologique. "Le RER ce n'est pas que sur Paris", plaidait-il dimanche. Une bonne chose pour le secrétaire général du Parti communiste français (PCF) Fabien Roussel qui estime que le chef de l'État a "retourné sa veste". "Quand j'entends Monsieur Macron, lui qui a créé les cars Macron en 2018, nous dire qu'il faut moins de cars et plus de RER, il a changé, il a retourné sa veste mais tant mieux, il la met dans le bon sens", a-t-il ironisé au micro d'Europe 1 mardi.
Désengorger le trafic routier et lutter contre le réchauffement climatique
L'idée est de permettre aux "grandes métropoles françaises aujourd'hui congestionnées", aux "personnes qui ont des trajets pendulaires" de les faire sans voiture "en décarbonant leur trajets grâce à ces RER métropolitains", a précisé l'entourage présidentiel dimanche. Une revendication portée par Fabien Roussel pendant la campagne présidentielle, assure-t-il soulignant que "le train, le RER, le TER, est le meilleur moyen d'offrir une alternative à la voiture".
"Le matin, on est transporté comme du bétail, serré comme des sardines", s'est-il exclamé appelant l'exécutif à investir "beaucoup pour alléger le coût des transports" et à développer les transports en commun" pour lutter contre le réchauffement climatique.
Quelles sont les villes concernées et quel financement ?
Basé sur le modèle de l'Ile-de-France, ce réseau de RER pourrait être développé à Bordeaux, à Lille, estime Fabien Roussel tout en rappelant que le flou autour du financement de telles infrastructures demeure et inquiète. "Ce n'est pas aux collectivités et aux entreprises locales de supporter l'ensemble de ces coûts, l'État doit faire un effort", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. Car, théoriquement, les RER dépendent des conseils régionaux mais l'exécutif s'est voulu rassurant indiquant que les calendriers et les financements seront définis en début d'année.
Pour le secrétaire général du PCF, l'État doit mettre "les moyens pour aider les collectivités, nos métropoles, nos organismes de transport à baisser les coûts des transports publics, à les rendre gratuits et à investir dans le développement des voies ferrées". De son côté, Matignon précise qu'une quinzaine de projets sont en cours de déploiement notamment dans la région de Lille, Bordeaux, Lyon, Grenoble ou Aix-Marseille.