C’est une attaque dont il a souvent à se défendre. Nicolas Dupont-Aignan, le candidat souverainiste de "Debout la France" à l’élection présidentielle, est régulièrement taxé de proximité idéologique avec le Front national, à travers notamment certaines de ses positions sur l’Europe et l'immigration. Une proximité que, pourtant, l’intéressé continue de récuser. "Ce sont les médias qui la créent. Quand on défend la France, immédiatement, on est caricaturé FN", s’indigne-t-il vendredi, au micro de Ça pique mais c’est bon, l’émission d’Anne Roumanoff sur Europe 1.
"Un patriotisme humain". "On n'a pas le droit d’aimer la France. Vous savez pourquoi ? Parce que l’on veut nous enfermer : soit vous êtes le FN qui fait peur, soit vous êtes des moutons. Et bien je revendique ma liberté !", lâche le député de l’Essonne. "Je veux un patriotisme humain, gaulliste", explique-t-il, dénonçant chez le Front national "des excès même si, parfois, ils disent des choses justes". Mais, nuance Nicolas Dupont-Aignan, "quand Valls dit des choses exactement comme Marine Le Pen, personne ne lui dit : ‘vous allez vous allier’".
"Je refuse toute alliance. Je suis candidat, et c’est la première fois qu’il va y a avoir à la présidentielle un programme patriote structuré qui n’est pas du Front national", martèle encore celui qui était déjà candidat en 2012. "Vous allez voir que ça va changer !"
Le premier parti de France. Dans l’hypothèse d’une victoire en 2017 de Marine Le Pen, que certaines enquêtes d’opinion placent actuellement en tête du premier tour, et d’une éventuelle main tendue de la frontiste vers Nicolas Dupont-Aignan, ce dernier refuse de donner sa position. "Je ne réponds pas, car je refuse de me mettre dans cette situation. Je me bats pour offrir autre chose aux Français. Je ne vais pas me mettre dans une situation qui n’arrivera pas : les Français ne veulent plus de ceux qui nous gouvernent, mais ils ne veulent pas non plus du FN", estime le candidat. "Le premier parti de France ça n’est pas le FN, ce sont les abstentionnistes", qui sont 20 millions, relève Nicolas Dupont-Aignan.