En 2023, le gouvernement veut faire de l’industrie verte le moteur de la réindustrialisation. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, étaient en déplacement la semaine dernière dans les Ardennes, sur le site de l’usine Hanon Systems, incarnation de ce projet. L’usine, qui produisait auparavant des pièces de moteurs thermiques, produit désormais des pièces de moteurs électriques.
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Aller plus vite
D’autres projets d’industrie verte existent. Comme la future usine de paracétamol du fabriquant Seqens, en Isère, qui sera 5 à 10 fois moins polluante. Mais elle ne devrait pas voir le jour avant 2024. Justement, Bruno Le Maire veut accélérer les processus d’autorisation des nouveaux sites industriels. "Il n’y a aucune raison qu’en France nous mettions deux ans à développer un industriel, parfois trois, là où d’autres nations arrivent à le faire en quelques mois", a-t-il détaillé lors de son discours de vœux aux acteurs économiques le 5 janvier dernier.
Le ministre de l’Économie veut aussi favoriser la production française et européenne dans la commande publique.
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Plus de financements
De plus, un autre point est mis en avant : mettre en place plus de financements pour l’industrie verte. Pour Lucille Chabanel, avocate spécialiste du financement de l’innovation chez Deloitte Société d’Avocats, cela permettra de concurrencer les projets américains, qui bénéficient de subventions très importantes. "Aux Etats-Unis on peut avoir entre 70% et 80% des investissements pour la construction de l’usine. En France, on est souvent plafonné à 10% sur des projets de grands groupes", précise-t-elle. Un projet de loi sur l’industrie verte doit être présenté au printemps.