Deux candidates que tout oppose, face à face ce lundi soir. Sur Europe 1 et CNews, Valérie Hayer, tête de liste Renaissance, le parti de la majorité présidentielle, et Marion Maréchal, tête de liste Reconquête !, le parti fondé par Éric Zemmour, ont pu confronter leurs points de vue à l'occasion d'un débat organisé dans le cadre des élections européennes. Et c'est peu de le dire : les désaccords ont été nombreux entre les deux adversaires du soir : sur l’agriculture, la sécurité de l’Europe mais aussi la politique migratoire du continent.
>> LIRE AUSSI - SONDAGE - Avant les élections européennes, le pouvoir d'achat reste la première préoccupation des Français
Tacles sur la guerre en Ukraine
L’opposition est franche, sur les raisons de l’ultraviolence à l’école, le Pacte Vert européen, ou l’intégration de l’Ukraine à l’Europe et à l’OTAN. "La solidarité avec l’Ukraine, ça n’est pas le suicide", lance Marion Maréchal, accusée par Valérie Hayer, de proximité avec la Russie.
"Vous êtes allée à plusieurs reprises encenser Poutine. Entre ça et les votes de Nicolas Bay, je ne vois pas un soutien à l’Ukraine…", rétorque Valérie Hayer. "Vous jouez à la guerre comme aux Playmobil, et vous vous en servez pour cliver le débat politique. Je trouve que c’est irresponsable", répond immédiatement la tête de liste Reconquête !
Le pacte asile et migration en question
Les deux candidates s’opposent également sur le pacte asile et migration, voté dans les prochains jours à Strasbourg. Marion Maréchal se montre ainsi hostile à la répartition prévue des migrants dans les différents pays de l’Union.
"Je suis toujours sidérée de voir que vous ne tenez pas compte du poids identitaire, social, et sécuritaire que fait peser l’immigration sur notre pays", avance la candidate. "Je ne lie pas les sujets migratoires à la criminalité. On a besoin de régulariser des travailleurs qui travaillent, qui respectent nos valeurs", explique Valérie Hayer. Un débat conclu après une heure d’échange… Valérie Hayer revendique son pragmatisme, Marion Maréchal, son combat contre le "grand remplacement".