Comme beaucoup de Français, de nombreux parlementaires sont en vacances en ce milieu du mois d'août. C'est pourtant maintenant que se joue la campagne pour les élections sénatoriales. Le 24 septembre prochain, le Sénat sera renouvelé de moitié au suffrage universel indirect par un collège de grands électeurs composé surtout de conseillers municipaux. Au total, 170 sièges sont remis en jeu, et malgré la pause estivale, de nombreux candidats sont sur le pont.
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6.000 km parcourus depuis début juillet par une sénatrice
Convaincre le moindre conseiller municipal est la clef pour avoir sa place au palais du Luxembourg, où siège le Sénat. Europe 1 s'est entretenue avec la sénatrice UDI Nathalie Goulet, qui brigue un troisième mandat. Elle a parcouru près de 6.000 km depuis début juillet dans son département de l'Orne, très rural.
"Je considère que les élections, c'est comme du contrôle continu pour un examen : ça devrait être la résultante du travail", affirme-t-elle. C'est pour cela que l'élue va "au contact de chacune des municipalités", y "rencontre les élus et les grands électeurs pour faire un point de la situation".
"Une dynamique différente d'une élection classique"
Patrick Kanner sillonne lui aussi son département du Nord. L'actuel président du groupe socialiste au Sénat a prévu d'accélérer à partir du 28 août. L'ancien ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports sous François Hollande sera sur les routes à bord d'un bus à son effigie pour rencontrer les élus locaux, et ce cinq jours par semaine.
"Il est vrai que ce scrutin représente une dynamique différente d'une élection classique, puisqu'il y a une relation individuelle à créer entre le candidat et les grands électeurs", concède-t-il. Ces grands électeurs sont à 95% des conseillers municipaux. Ils voteront le même jour pour les deux tours du scrutin le 24 septembre.