Un mois après les émeutes suite à la mort du jeune Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier, Emmanuel Macron revient sur ce moment marquant de ce milieu d'année. Dans les colonnes du Figaro Magazine, le président se livre et répète la confiance qu'il a en sa Première ministre, Élisabeth Borne. Il évoque aussi les défis qui attendent son nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal. "L'école : l'autorité du savoir et l'esprit critique", juge le chef de l'État.
Sur la question des émeutes, le président ne regrette pas sa prudence et dit avoir préféré ne pas réagir à chaud. Ces semaines de violences révèlent, selon lui, une crise de civilisation. Mais le chef de l'État refuse d'établir un lien entre émeutes et immigration et balaie la proposition des Républicains de supprimer les allocations familiales pour sanctionner les émeutiers.
Une initiative politique d'ampleur
Lui préfère réfléchir à une politique de répartition des personnes immigrées. "Nous avons toujours été un pays d'immigration et nous continuerons de l'être", déclare-t-il. Pas de virage à droite donc, mais une volonté d'améliorer le processus d'intégration.
Par ce biais, le président souligne une fois de plus la nécessité de faire nation, de rassembler. Pour ce faire, il dévoile dans cet entretien une annonce, celle d'une initiative politique d'ampleur pour réunir les partis à la rentrée, sans pour autant donner de précisions ni sur le fond ni sur la forme.