La prudence est de mise à l'Élysée. Alors qu'Emmanuel Macron rencontrait ce mardi quelque 220 élus victimes d'émeutes dans leur ville suite à la mort de Nahel, tué par un policier après un refus d'obtempérer, le président s'est dit "prudent" quant à l'évolution de la situation.
Du côté du palais, l'exécutif tente d'abord de clarifier la seule annonce faite hier par le président, à savoir la loi d'urgence pour accélérer la reconstruction des bâtiments, des transports et du mobilier urbain détruits lors des émeutes.
Un en même temps dans les quartiers ?
Pour le moment, le flou règne sur les contours de ce texte qui n'a pas été formellement examiné lors du Conseil des ministres de ce mercredi. L'entourage du chef de l'État se contente de préciser qu'il s'agira d'un mélange de mesures réglementaires et législatives. Le montant de la participation de l'État, lui, reste à définir. Et l'Élysée précise que l'enveloppe sera partagée avec les collectivités et les assureurs.
Pour le reste, la priorité du président reste le retour à l'ordre républicain et à la justice. Il assume de prendre son temps pour apporter des réponses politiques à la crise. Un cadre de la majorité estime que ces futures mesures pourraient finalement s'inspirer du fameux en même temps, avec à la fois des dispositions pour remettre de l'humain et du social dans les quartiers, mais aussi plus de fermeté pour lutter contre une forme d'impunité judiciaire.