C'est un visage politique que l'on voit peu dans l'actualité ces derniers jours. Alors qu’Éric Zemmour ou Éric Ciotti ont multiplié les déclarations sécuritaires face aux émeutes qui secouent la France, Marine Le Pen n’a réagi que par l’intermédiaire d’une vidéo publiée vendredi sur ses réseaux sociaux.
L'ancienne candidate à la présidentielle a adopté la stratégie du silence. "Les Français connaissent nos positions, inutile donc d’être dans la surenchère" analyse ainsi un conseiller… La présidente du groupe RN à l’Assemblée considère que les émeutes de ces derniers jours valident son analyse politique depuis 10 ans.
Pas de rencontre avec Élisabeth Borne
"Ce qui arrive, nous l'avions prédit malgré une grande adversité et je le dis avec tristesse et gravité, nous avons eu malheureusement raison au moment où vous vous apprêtez à nous resservir à coups de milliards un énième plan banlieues. Je vous appelle au courage de l'autocritique, à l'humilité d'admettre l'échec dramatique de vos politiques", a-t-elle lancé ce mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, à la Première ministre Élisabeth Borne.
Marine Le Pen a pris la parole en dernier lors des Questions au gouvernement, une manière de mêler le moins possible sa voix à celle des autres députés. L’ancienne candidate à la présidentielle estime qu’elle incarne le mieux, aux yeux des Français, la demande de retour à l’ordre. Elle laisse ainsi Jordan Bardella, l'actuel président du Rassemblement national, se démultiplier sur le terrain pour tenter d’apparaître davantage en surplomb et réclame d’être reçu par le chef de l’État, boycottant même l’invitation d’Elisabeth Borne à Matignon lundi, préférant envoyer le vice-président du parti Sébastien Chenu.