Emmanuel Macron, arrivé jeudi en Guyane six mois après un mouvement social qui avait paralysé ce territoire français en Amérique du Sud, a prévenu qu'il n'était pas venu en "Père Noël", ni pour "faire des promesses".
"L'État a fait trop de promesses qui n'ont pas été tenues". "Je ne suis pas le Père Noël parce que les Guyanais ne sont pas des enfants", a déclaré le chef de l'État à Maripasoula (sud-ouest, à la frontière fluviale du Surinam), la plus vaste commune de France, soumise à une très forte pression migratoire. "Je suis ici avec de l'ambition pour la Guyane", a-t-il ajouté, "mais je ne suis pas venu faire des promesses, ce temps là est fini". "L'État a fait trop de promesses qui n'ont pas été tenues. Donc je suis là pour dire les choses en vérité telles que je les vois, prendre des engagements que je saurai tenir durant mon quinquennat, et aussi assurer les éléments d'autorité indispensables sur ce territoire", a encore déclaré Emmanuel Macron.
VIDEO - Emmanuel Macron en Guyane: "je suis ici avec de l’ambition, pas des promesses" https://t.co/rUBLLWBnenpic.twitter.com/STGBBG9XVw
— BFMTV (@BFMTV) 26 octobre 2017
Une visite de 48 heures dans un climat tendu. Il devait rencontrer sur place les militaires de la gendarmerie et des forces armées guyanaises (FAG), qui luttent contre l'orpaillage clandestin, et visiter le chantier d'un internat, avant de regagner Cayenne. Cette visite de 48 heures en Guyane intervient dans un climat tendu. Le collectif Pou Lagwiyann Dekole (Pour que la Guyane décolle), notamment, entend se faire entendre pour réclamer le respect des accords signés avec l'ancien gouvernement à l'issue du mouvement social de mars-avril. L'Élysée avait indiqué qu'Emmanuel Macron allait dire "qu'il tiendra ces engagements", avec un objectif: "prendre les problèmes à la racine".