"La France n'est pas réformable" mais a fait le choix "un peu fou" d'un homme politique nouveau et peut adhérer à "une transformation en profondeur pour mener un combat plus grand qu'elle": à Bucarest, Emmanuel Macron a défendu avec passion ses réformes, retrouvant des intonations de campagne présidentielle, jeudi.
"Les Français détestent les réformes". "La France n'est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n'y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes. Dès qu'on peut éviter les réformes, on le fait", a commenté le président de la République devant la communauté française de Bucarest, lors d'une visite en Roumanie. "Il faut lui proposer de se réformer pour répondre à un chiffre, ou une contrainte ? Notre pays n'est pas fait ainsi. Mais se transformer en profondeur pour retrouver le destin qui est le sien, emmener l'Europe vers de nouveaux projets", "porter l'universalisme". "Ça, c'est un combat qui fait rêver les Français", a-t-il poursuivi.
Un choix "un peu fou". "Nous y parviendrons. Car les Français ont fait le choix un peu fou d'un mouvement politique nouveau, d'une personnalité politique qui n'existait pas dans leur quotidien depuis longtemps", a ensuite estimé Emmanuel Macron. "Ce n'est pas un désir personnel, c'est la raison de l'histoire profonde. Nous allons réussir, dans les années qui viennent, à porter la voix du monde libre. Ce n'est rien moins que cela l'agenda des prochaines années", a-t-il conclu.
Cette déclaration intervient quelques jours après l'avertissement de François Hollande, qui avait interrogé le caractère "utile" des "sacrifices" demandés aux Français par le nouveau président.