La France compte 1,4 million de chasseurs, une cible de choix pour Bruno Le Maire. Le week-end dernier, le candidat à la primaire de la droite était à leur rencontre au salon de la chasse de Mantes-la-Jolie, encore faut-il être reconnu. Mais dans les allées, on entend des "c'est qui ?" lorsque passe le député de l'Eure.
"Je suis Bruno Le Maire". Malgré ses scores encourageants dans les sondages, l'ampleur de la tâche reste grande pour Bruno Le Maire. Alors qu'il se fait offrir du pâté sur un stand, l'ancien ministre de l'Agriculture est bien obligé de constater que l'une de ses interlocutrices ignore qui il est. "Je vais me présenter à Madame, je suis Bruno Le Maire, candidat à la primaire", répète-t-il alors. Mais sa présence semble séduire : "il m'a déjà convaincue ! Il goûte mes pâtés, il les trouve bon... Je suis sous le charme", sourit cette dame.
Imprimer son visage pour gagner en notoriété. Bises, poignées de main... pour l'instant le programme n'est pas l'essentiel. Bruno Le Maire veut surtout imprimer son visage dans la tête de ses électeurs potentiels. Il y a "un gros déficit de notoriété, je le sais bien. C'est pour ça que je fais campagne. Ce que je ressens lorsque j'échange avec des Françaises et des Français, c'est leur volonté de tourner la page. Ça fait 30 ans qu'ils sont déçus par les politiques", explique le candidat.
Jouer la carte du renouveau. Le député de l'Eure répète qu'il n'est élu que depuis 2007, oubliant volontiers de dire que sous Jacques Chirac, il était conseiller aux affaires étrangères. Certain que la carte du renouveau est la bonne, Bruno Le Maire tente de se faire une place entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.