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avec AFP // Crédit photo : SEBASTIEN BOZON / AFP , modifié à
Quelques heures après les cérémonies commémorant les 80 ans du Débarquement des alliés, le 6 juin 1944, qui mena à la libération de la France, le président de la République, Emmanuel Macron, accorde une interview à TF1 et France 2 pour évoquer les conflits qui font rages en Ukraine et dans la bande de Gaza. 
L'ESSENTIEL

Après avoir assisté à plusieurs cérémonies commémorant les 80 ans du Débarquement, notamment aux côtés du roi Charles III au mémorial britannique de Ver-sur-Mer et au cimetière américain de Colleville-sur-Mer avec le président des États-Unis, Joe Biden, et en présence de 25 chefs d'État, Emmanuel Macron accorde ce jeudi soir une interview en direct aux chaînes de télévisions TF1 et France 2. Il a évoqué la guerre en Ukraine et annoncé la cession d'avions de combat Mirage 2000-5 à l'Ukraine. Le président s'est également exprimé sur la reconnaissance ou non de l'État de Palestine, mais aussi sur le scrutin européen de dimanche. 

Les principales informations :

  • Emmanuel Macron a accordé une interview aux JT de TF1 et France 2 ce jeudi
  • Le président de la République a annoncé la cession d'avions de combat Mirage 2000-5 à l'Ukraine
  • Interrogé sur la reconnaissance de l'État de Palestine, le chef de l'État a estimé qu'il n'était "pas raisonnable de le faire maintenant"
  • À propos des élections européennes, Emmanuel Macron a exhorté les Français à aller voter et estime que l'Europe "peut se retrouver bloquée" avec l'extrême droite

L'interview d'Emmanuel Macron est terminée

Merci à tous de nous avoir suivis. 

Le président alerte sur la montée de l'extrême-droite qui "affaiblira la France"

"Je veux convaincre, l'Europe n’a jamais autant été menacé. Il ne faut pas laisser l’extrême droite montée, car elle affaiblira la France", estime Emmanuel Macron. "Beaucoup peuvent se dire qu’il y a cinq ans, l’extrême-droite était déjà devant la majorité, que ce n’est pas grave. Mais l'Europe peut se retrouver bloquée", a-t-il ajouté. 

Macron s'exprime sur les européennes

"Je vois les niveaux d’abstentions. J’appelle nos compatriotes à voter le 9 juin, il n’y a qu’un tour. C’est très important", insiste Emmanuel Macron, alors que l'abstention s'annonce élevée lors du scrutin de dimanche. 

La France n'a "pas de nouvelles" de ses otages détenus à Gaza

Emmanuel Macron a adressé ses pensées aux "familles de deux otages français" détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. "Nous n’avons pas de leurs nouvelles et nous sommes inquiets", a-t-il ajouté. 

Quid de la reconnaissance de l'État palestinien ?

Alors que l'Irlande, l'Espagne et la Norvège ont récemment reconnu l'existance d'un État palestinien, ce n'est pas encore le cas de la France. "Il n’y a pas de tabou", a martelé Emmanuel Macron, rappelant également que "la France a toujours défendu la solution des deux États". Néanmoins, le président estime qu'il n'est "pas raisonnable" de procéder à cette reconnaissance aujourd'hui. "Je ressens la même chose que vous, mais on ne reconnaît pas un État sur de l’indignation", a-t-il tempéré. 

Le président évoque le cas de Benjamin Netanyahou

Visé par un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale international, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, demeure légitime selon Emmanuel Macron, "car les mandats ne sont pas encore émis". "L’indispensable travail diplomatique doit être fait, toutes les vies se valent. Israël doit se défendre, mais doit respecter les règles de la guerre. Je continuerai de travailler avec lui", a assuré le chef de l'État. 

Emmanuel Macron s'exprime sur Gaza 

Le président de la République a jugé nécessaire la conclusion d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où les combats font rage entre le Hamas et l'armée israélienne. "Chaque jour qui passe accroit le drame humanitaire", a déclaré Emmanuel Macron. 

Macron confirme l'arrestation d'un ressortissant français en Russie

Plus tôt dans la journée, le comité d'enquête russe de Moscou a annoncé qu'un Français, soupçonné d'avoir collecté des informations militaires, a été arrêté. Ce qu'a confirmé Emmanuel Macron ce jeudi aux 20H de TF1 et France 2. "En aucun cas, ce n'était quelqu'un qui travaille ou qui travaillait pour la France", a tenu à préciser le chef de l'État qui promet que Paris sera "très vigilant" et que ce citoyen français "recevra toutes les protections consulaires qu'il convient dans un tel cas".

"Nous sommes organisés pour faire face à tous les risques"

Questionné sur les tentatives de déstabilisation que pourrait mener la Russie en territoire occidental, Emmanuel Macron assure que la France "est organisée pour faire face à tous les risques : cyber, informationnelle etc". "On veut la paix, on ne veut pas la guerre avec la Russie. Nous ne devons pas être en faute", a-t-il ajouté. 

"Former 4.500 soldats ukrainiens"

Invité à détailler ce programme de formation, Emmanuel Macron a déclaré que le défi "est de former 4500 soldats ukrainiens, de les équiper, de les entraîner, pour défendre leur sol" et de constituer une "brigade française". Le président ukrainien, son ministre de la Défense, a appelé l’ensemble des alliés pour former plus vite des soldats", a ajouté le président, assurant qu'il ne s'agissait pas d'un facteur d'escalade. 

Macron annonce la livraison de Mirage 2000-5 à l'Ukraine

"On va lancer une nouvelle opération avec des avions Mirage 2000-5" qui seront prochainement livrés à l'Ukraine, annonce Emmanuel Macron. "Nous aidons les Ukrainiens à résister", a-t-il soutenu. Et d'ajouter : "Nous allons mettre en place des formations pour des pilotes dès cet été". Une formation qui devrait durer cinq à six mois. 

"La paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine"

Interrogé sur la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron a indiqué que "La France veut la paix, mais la paix ne peut pas être la capitulation de l'Ukraine". 

Macron s'exprime au sujet de l'absence de la Russie aux commémorations du D-Day

"Il y a eu une rupture en 2022. En février 2022, Vladimir Poutine a décidé une guerre complète, de se mettre en infraction complète et de fouler au pied le droit international. La Russie a trahi le message du débarquement", a estimé le président de la République. 

L'interview commence

Interrogé par Gilles Bouleau (TF1) et Anne-Sophie Lapix (France 2), Emmanuel Macron estime que "parler un 6 juin est aussi important pour la mémoire de la France". Quant au timing choisi pour cette entrevue - trois jours avant le scrutin européen - le chef de l'État a estimé que "parler des européennes est essentiel pour le pays". "Je ne comprends pas pourquoi cela fait polémique", conclut-il. 

De quoi va parler Emmanuel Macron ?

Le président de la République reviendra sur les commémorations auxquelles il a assisté, mais également sur l'actualité internationale, notamment sur les conflits qui font rage en Ukraine - le président Volodymyr Zelensky était présent en Normandie ce jeudi - et dans la bande Gaza, d'après le communiqué publié par les deux chaînes. Une prise de parole critiquée par plusieurs candidats aux élections européennes qui fustige une prise de parole à trois jours du scrutin. Cette interview sera surveillée de près par l'Arcom