Nouveau gouvernement : le Premier ministre sera nommé vendredi matin
Le Président Emmanuel Macron dévoilera finalement le nom du Premier ministre ce vendredi matin selon les informations de l'Élysée, plus d'une semaine après la censure de Michel Barnier. Une annonce qui pourrait avoir d'importantes conséquences politiques, notamment du côté du bloc de gauche. Suivez notre direct.
Qui prendra la suite de Michel Barnier. Alors que le suspens devait prendre fin ce mercredi soir, l'Élysée a annoncé que le nom du futur locataire de Matignon sera finalement dévoilé vendredi matin. Le président en visite en Pologne a pourtant "écourté" son voyage pour rentrer en "début de soirée" à Paris.
Emmanuel Macron, arrivé en fin de matinée sur place pour des entretiens diplomatiques portant notamment sur l'Ukraine, "ne passera finalement pas au Musée de l'Insurrection de Varsovie" qu'il devait visiter à 16H00, a-t-on précisé de même source. Cela devrait lui faire gagner un peu de temps pour son retour en France.
Ce jeudi matin François Bayrou était pressenti pour devenir le nouveau locataire de Matignon, alors même que le Premier secrétaire du Parti socialiste s'oppose à la nomination du maire de Pau. Cet après-midi d'autres noms continuaient de circuler dont celui de Roland Lescure. Seulement, si le député Renaissance a le soutien d'Alexis Kohler, la gauche comme la droite est vent-debout à cette idée.
Les informations à retenir
- Emmanuel Macron nommera son Premier ministre vendredi matin selon l'Élysée
- Marine Tondelier appelle Emmanuel Macron "à sortir de sa zone de confort"
- Le Nouveau Front populaire se disloque autour de la nomination du nouveau Premier ministre
- Bayrou, Cazeneuve, Vautrin... Le nom de la personnalité qui remplacera Michel Barnier connu ce jeudi après-midi
Le nouveau Premier ministre sera nommé vendredi matin
Emmanuel Macron ne tiendra pas le délai promis: le Premier ministre sera finalement nommé vendredi matin, signe de la difficulté à trouver une personnalité susceptible de se maintenir plus longtemps que l'éphémère Michel Barnier et de faire adopter un budget, dans un paysage politique fracturé.
A peine l'avion présidentiel posé près de Paris, de retour d'une visite en Pologne, l'Elysée a annoncé que la nomination n'interviendrait pas jeudi soir. "Il conclut ses consultations", a dit à l'AFP son entourage, sans plus d'explications.
Après avoir d'abord envisagé d'annoncer son choix dès le lendemain du 4 décembre, jour de la censure historique du gouvernement Barnier, le chef de l'Etat avait promis mardi après-midi un Premier ministre "dans les 48 heures". Un serment fait aux dirigeants de formations d'un arc allant des communistes à la droite, réunis en quête de compromis et en l'absence du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise.
Finalement, le choix se révèle encore plus difficile que prévu. "Ils sont dans la nasse", il y a un "tir de barrage à chaque nom", déplore un proche d'Emmanuel Macron. "Personne n'est accordé autour du président", ajoute-t-il, espérant que ce dernier surprenne tout le monde avec un profil inattendu.
Emmanuel Macron a quitté Varsovie, en vol vers Paris
Ce jeudi, Emmanuel Macron était en visite à Varsovie, en Pologne, pour discuter avec le Premier ministre polonais Donald Tusk d'un renforcement du soutien à l'Ukraine dans la perspective du retour de Donald Trump à la Maison blanche et de possibles négociations de paix, alors que la sortie de crise politique se fait toujours attendre en France.
Après sa rencontre, le président de la République a repris en fin d'après-midi la direction de la France où sa décision sur le nom du futur Premier ministre est toujours attendue, a annoncé l'Elysée. L'avion du chef de l'Etat a décollé vers 17H30 locales (16H30 GMT) et devrait arriver en début de soirée à Paris, après deux heures de vol.
Marine Tondelier ne veut ni Bayrou, ni Cazeneuve, qui sont "le passé"
La patronne des écologistes Marine Tondelier a appelé jeudi Emmanuel Macron "à sortir de sa zone de confort" dans son choix de Premier ministre en ne nommant ni François Bayrou, ni Bernard Cazeneuve, qui incarnent "le passé".
"Les Français veulent un peu d'enthousiasme, d'élan, de souffle, un truc nouveau quoi. Vous ne citez que des noms qui sont dans le paysage depuis des années et qui n'ont pas séduit les Français. C'est le passé. Je veux qu'on se projette vers l'avenir", a déclaré Mme Tondelier, interrogée sur France 2 sur le nom du successeur de Michel Barnier attendu pour jeudi après-midi.
Marine Tondelier voit mal comment le centriste François Bayrou, qui n'est "ni de gauche, ni écologiste" (...) peut nous convaincre de ne pas le censurer". Quant à l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, "les seuls moments où il a parlé de nous (le Nouveau Front populaire), c'était pour nous critiquer. Il ne peut pas nous représenter".
"Monsieur Macron peut faire un effort quand même et aller sortir de sa zone de confort. C'est vraiment ce que les Français lui demandent", a-t-elle insisté.
Le Nouveau Front populaire au bord de l'implosion ?
Le bloc de gauche se déchire sur la conduite à tenir face à la nomination d’un nouveau Premier ministre… Alors que les Insoumis, exclus des négociations par le socle commun, appellent à une censure automatique, socialistes, écologistes et communistes cherchent, eux, un compromis.
Ainsi, Olivier Faure a fait son choix, celui d'un pacte de non censure avec le gouvernement en échange d'une rupture avec les Insoumis. Appuyé par les Communistes et les Écologistes, le Premier secrétaire du Parti socialiste se dit prêt à ne pas censurer le prochain Premier ministre. Une décision jugée absurde par certains députés Insoumis.
Qui pour succéder à Michel Barnier ?
Le nom du nouveau Premier ministre doit être dévoilé d'ici à ce jeudi après-midi, dès le retour du chef de l’État à Paris. Parmi les grands favoris : François Bayrou. Mais Olivier Faure s'est catégoriquement opposé à sa nomination, laissant ainsi planer le suspense jusqu'à la dernière minute.
Ainsi, Bernard Cazeneuve, Catherine Vautrin ou encore Pierre Moscovici sont toujours dans la course. Tout comme Sébastien Lecornu, ministre des Armées, qui, hasard ou pas, reste à Paris et n’accompagne pas Emmanuel Macron à Varsovie.