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Pour le nouveau Premier ministre François Bayrou, l'objectif sera dans un premier temps de ne pas perdre les Républicains

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 15 min

Alexandre Chauveau

Le président Emmanuel Macron a nommé François Bayrou Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Mathilde Panot a annoncé que LFI votera la censure tandis que le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a assuré qu'il n'y en aurait pas "a priori". Suivez notre direct.

Enfin le dénouement. Le président Emmanuel Macron a nommé François Bayrou à Matignon en remplaçant de Michel Barnier. Si Jordan Bardella a immédiatement annoncé qu'il n'y a "pas de censure a priori", ce n'est pas le cas de Mathilde Panot. Cette dernière a même annoncé tout l'inverse. LFI votera donc la censure du Premier ministre. Suivez en direct l'évolution de la situation.

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Les informations à retenir :

  • Emmanuel Macron a désigné François Bayrou comme Premier ministre ce vendredi peu avant 13h 
  • "Pas de censure a priori", assure Bardella
  • Mathilde Panot annonce que LFI votera la censure
  • Marine Tondelier estime que les députés écologistes devront voter la censure
  • Le nouveau Premier ministre François Bayrou est arrivé vendredi à Matignon pour la passation de pouvoir avec son prédécesseur Michel Barnier
  • Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau va demander des "garanties" au nouveau Premier ministre François Bayrou, notamment sur l'immigration
  • Les Républicains ont conditionné vendredi leur participation au gouvernement au "projet" que leur présentera le nouveau Premier ministre François Bayrou
  • Le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité vendredi François Bayrou pour sa nomination au poste de Premier ministre en France
  • Des associations écologistes ont réagi vendredi à la nomination de François Bayrou
  • Le nouveau Premier ministre François Bayrou a assuré vendredi que "rendre des chances à ceux qui n'en ont pas" serait pour lui "un devoir sacré"
  • Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a assuré vendredi après la nomination du Premier ministre François Bayrou qu'il n'y aurait pas de censure "a priori"
  • Bruno Retailleau sera reçu vendredi dans la soirée par François Bayrou

"Nous déposerons évidemment une motion de censure", assure Manuel Bompard

De mon point de vue, c'est un nouveau bras d'honneur contre la démocratie. Je rappelle qu'aux dernières élections législatives, c'est le Nouveau Front populaire qui est sorti en tête, qui dispose du plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale. Et Monsieur Macron choisit d'installer à Matignon l'un de ses premiers soutiens. Et sans doute aussi d'ailleurs l'un de ses derniers soutiens. Et donc clairement, Monsieur Bayrou inscrira sa politique dans la continuité de la politique macroniste qui a pourtant été largement rejetée par le peuple français ces dernières semaines et ces derniers mois. Nous déposerons évidemment une motion de censure. 

Pour Gabriel Attal, François Bayrou est la bonne personne au bon moment 

Le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que François Bayrou, nommé vendredi Premier ministre par Emmanuel Macron, était "la bonne personne au bon moment", lors d'un déplacement à Colmar.

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"François Bayrou, c'est la bonne personne au bon moment, au bon endroit, pour répondre aux aspirations des Français, qui aspirent à une forme de sobriété, de tranquillité, et surtout à une unité pour l'intérêt du pays et pour leur vie quotidienne", a déclaré à la presse l'ancien chef du gouvernement.

Le président du MoDem, 73 ans, nommé vendredi après d'intenses tractations, aura la lourde tâche de composer un gouvernement et de faire adopter un budget alors que le camp présidentiel n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.

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François Bayrou et Bruno Retailleau vont s'entretenir dans la soirée

Bruno Retailleau sera reçu vendredi dans la soirée par François Bayrou. Il va demander à "être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne" sous l'ex-Premier ministre Michel Barnier, a détaillé l'entourage. Sur l'immigration, il y a des "choses non négociables", a-t-on ajouté de même source, en évoquant "la lutte drastique contre l'immigration illégale" et la "réduction de l'immigration légale au strict nécessaire".

Bruno Retailleau souhaite aussi avoir les "moyens" pour continuer à "lutter contre l'insécurité et notamment le narcotrafic", a encore dit son entourage. Le ministre de l'Intérieur va aussi discuter avec le nouveau Premier ministre de son projet politique global. "On sait qu'on ne peut pas tout faire dans un gouvernement de coalition, mais il y a des choses qui ne sont pas digérables", a expliqué l'entourage.

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"Si le Premier ministre veut mettre sur la table des marqueurs de gauche trop forts, ce ne sera pas digérable", a encore insisté l'entourage, citant par exemple "les retraites" ou la "justice des mineurs".

Michel Barnier dit qu'il restera aux côtés des Français 

Pas de censure "a priori", mais elle reste possible assure le RN

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a assuré vendredi après la nomination du Premier ministre François Bayrou qu'il n'y aurait pas de censure "a priori", mais Marine Le Pen a souligné que son parti ne renonçait pas à ce "levier".

"Je ne brandis pas la menace de la censure matin, midi et soir, je dis juste que je ne renonce pas à cet outil", "je considère que la censure est un levier constitutionnel", a déclaré Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, lors d'une visite dans le Pas-de-Calais vendredi soir.

"François Bayrou n'a pas été nommé pour mener la politique d'Emmanuel Macron", a-t-elle souligné. "François Bayrou a été nommé pour trouver un budget qui puisse être admissible par l'ensemble des trois grandes forces (à l'Assemblée nationale, NDLR) et dont le groupe Rassemblement national est le premier en nombre," a poursuivi la députée, estimant qu'une rencontre avec le nouveau Premier ministre "me paraît être une évidence".

"Les principes sont relativement clairs, je vais donc les réexprimer auprès de M. Bayrou" a averti Mme Le Pen, rappelant ce que son parti refuse: augmentation des impôts ou des prix de l'énergie, déremboursement des médicaments parallèlement à l'augmentation de l'aide médicale d'Etat.

Quelques heures avant Marine Le Pen, Jordan Bardella a estimé que "notre censure a priori aurait été engagée à l'encontre d'une personnalité issue de la gauche et issue de l'extrême gauche". "Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui serait issu de la droite et du centre", a-t-il détaillé devant la presse.

Bayrou se fait "un devoir sacré" de "rendre des chances à ceux qui n'en ont pas"

Le nouveau Premier ministre François Bayrou a assuré vendredi que "rendre des chances à ceux qui n'en ont pas" serait pour lui "un devoir sacré", jurant aussi de s'attaquer au "mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et le pouvoir".

"Ce mur de verre, cette séparation, cette rupture, pour moi c'est un ennemi à combattre", a-t-il déclaré lors de sa passation de pouvoir avec Michel Barnier à Matignon, où le nouveau chef du gouvernement s'est engagé à renouer avec "l'essentiel de la promesse" originelle d'Emmanuel Macron en 2017, de lutter contre "l'idée" d'un "destin dont on n'était plus maître et dans lequel on n'avait aucune chance de progression".

Déficits : "Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation", assure Bayrou

"Nul plus que moi ne connaît la difficulté de la situation" politique et budgétaire, a affirmé vendredi le nouveau Premier ministre François Bayrou lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Michel Barnier à Matignon. "Je n'ignore rien de l'Himalaya qui se dresse devant nous, des difficultés de toute nature", a lancé le nouveau locataire de Matignon.

Le déficit et la dette, "c'est une question qui pose un problème moral, pas un problème financier seulement", a ajouté le chef de gouvernement, qui devra doter la France d'un budget l'an prochain, dans une Assemblée nationale sans majorité. 

Le monde de l'écologie rappelle Bayrou à ses déclarations passées sur l'environnement

Des associations écologistes ont réagi vendredi à la nomination de François Bayrou en pressant le nouveau Premier ministre d'être à la hauteur de certaines déclarations passées sur la transition agricole ou la biodiversité.

"Nous attendons de François Bayrou qu'il remettre enfin les politiques environnementales, sanitaires et agricoles de la France sur les rails de l'intérêt général, après des mois de soumission aux lobbies avec Gabriel Attal et Michel Barnier", a déclaré François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, dans un communiqué.

L'association, en pointe contre la dépendance de l'agriculture aux pesticides, rappelle François Bayrou à ses déclarations de 2012, quand l'alors candidat à la présidentielle défendait la "compétitivité de la +ferme France+" mais exigeait de faire "attention à ne pas nous lancer dans une course folle qui entraînerait une régression en matière sociale et environnementale".

Pour l'éviter, "le Premier ministre doit impérativement prendre en charge la santé environnementale" en la centralisant sous son autorité à Matignon.

Olaf Scholz félicite Bayrou, lui souhaite "force et succès" dans ses fonctions

Le chancelier allemand Olaf Scholz a félicité vendredi François Bayrou pour sa nomination au poste de Premier ministre en France, lui souhaitant "force et succès pour les tâches" qui l'attendent.

"La France et l'Allemagne sont des voisins et des amis très proches au cœur de l'Europe. Je me réjouis de la collaboration étroite de nos deux gouvernements dans l'esprit de l'amitié franco-allemande", a déclaré le dirigeant social-démocrate, dans un communiqué.

Bruno Retailleau demande des "garanties" notamment sur l'immigration

Le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau va demander des "garanties" au nouveau Premier ministre François Bayrou, notamment sur l'immigration, pour participer au futur gouvernement, a indiqué vendredi son entourage à l'AFP. Bruno Retailleau sera reçu vendredi dans la soirée par François Bayrou. Il va demander à "être confirmé dans la feuille de route qui était la sienne" sous l'ex-Premier ministre Michel Barnier, a détaillé l'entourage. 

Sur l'immigration, il y a des "choses non négociables", a-t-on ajouté de même source, en évoquant "la lutte drastique contre l'immigration illégale" et la "réduction de l'immigration légale au strict nécessaire". Bruno Retailleau souhaite aussi avoir les "moyens" pour continuer à "lutter contre l'insécurité et notamment le narcotrafic", a encore dit son entourage.

Le ministre de l'Intérieur va aussi discuter avec le nouveau Premier ministre de son projet politique global. "On sait qu'on ne peut pas tout faire dans un gouvernement de coalition, mais il y a des choses qui ne sont pas digérables", a expliqué l'entourage. "Si le Premier ministre veut mettre sur la table des marqueurs de gauche trop forts, ce ne sera pas digérable", a encore insisté l'entourage, citant par exemple "les retraites" ou la "justice des mineurs". 

Bayrou arrive à Matignon pour la passation de pouvoir avec Barnier

Le nouveau Premier ministre François Bayrou est arrivé vendredi à Matignon pour la passation de pouvoir avec son prédécesseur Michel Barnier, censuré par une Assemblée nationale sans majorité au bout de seulement trois mois.

L'ancien ministre et chef du MoDem est arrivé seul depuis le haut commissariat au Plan qu'il présidait jusque-là. Il a été accueilli par Michel Barnier pour un court entretien avant les traditionnels discours de passation dans la cour.

LR conditionne sa participation au gouvernement au "projet" de François Bayrou

Les Républicains ont conditionné vendredi leur participation au gouvernement au "projet" que leur présentera le nouveau Premier ministre François Bayrou, reconnaissant que leur choix est moins "facile" qu'avec son prédécesseur Michel Barnier, ont indiqué à l'AFP des participants à une réunion des députés LR.

"C'est ensuite que nous pourrons décider d'une éventuelle participation", a affirmé le patron du groupe Laurent Wauquiez, dont les positions ont fait "consensus parmi les députés qui se sont exprimés" lors d'une réunion en visio après la nomination de François Bayrou à Matignon, ont-ils indiqué.

Le patron des députés de droite a prévenu que le choix d'entrer dans le nouveau gouvernement "n'est pas facile et pas évident, contrairement à septembre avec Michel Barnier", issu des rangs de LR et qui avait recruté 16 de ses ministres dans les rangs de son parti. "On a besoin maintenant que le Premier ministre nous explique son projet, ce que son gouvernement va faire", a ajouté Laurent Wauquiez, insistant toutefois sur le "devoir de responsabilité dans cette période" pour son parti.

Pour Éric Ciotti, le Premier ministre devra écouter l’Union des droites

"L’Union des Droites pour la République et Éric Ciotti prennent acte de la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. Le Président de l’UDR connait depuis longtemps le nouvel hôte de Matignon, le respecte et son gouvernement ne fera pas l’objet d’une censure à priori", peut-on lire dans un communiqué de l'UDR publié ce vendredi 13 décembre.

Ursula von der Leyen félicite Bayrou pour sa nomination 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a félicité vendredi François Bayrou pour sa nomination comme Premier ministre en France, estimant qu'il avait "toujours eu l'Europe à cœur".

"Travaillons tous ensemble à une Europe plus forte, plus compétitive et qui a les moyens de se défendre", a ajouté Mme von der Leyen, dans un message en français sur le réseau social X.

Le PS demande notamment à Bayrou de renoncer au 49.3 en échange d'une non-censure

Le Parti socialiste a notamment demandé vendredi au nouveau Premier ministre François Bayrou de s'engager à renoncer au 49.3 pour pouvoir faire passer une loi sans vote à l'Assemblée, en échange d'une non-censure des députés socialistes.

Le PS demande également dans ce courrier adressé à François Bayrou, et adopté à l'unanimité par le bureau national du parti, "la garantie que (le) gouvernement ne se placera en aucune manière sous la dépendance du Rassemblement national, ni ne reprendra à son compte son programme xénophobe". En outre, les socialistes ne "participeront pas" au nouveau gouvernement.

Bayrou veut "trouver le chemin" qui mène à la "réconciliation" du pays

Interrogé par la presse en sortant du haut-commissaire au plan, le nouveau Premier ministre a déclaré qu'il voulait "trouver le chemin" qui mène à la "réconciliation" du pays

Marine Le Pen critique la nomination de François Bayrou 

"Un prolongement du macronisme" avec François Bayrou "ne pourrait mener qu'à l'impasse" a déclaré vendredi matin Marine Le Pen, en réaction à la nomination du nouveau Premier ministre par le président de la République Emmanuel Macron.

"Toute autre politique qui ne serait que le prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu’à l’impasse et à l’échec", a réagi sur X la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, qui demande à François Bayrou "d'entreprendre ce que son prédécesseur - Michel Barnier - n'a pas voulu faire : entendre et écouter les oppositions pour construire un budget raisonnable et réfléchi".

Marine Tondelier veut censurer le futur gouvernement Bayrou, pas Fabien Roussel

La patronne des écologistes Marine Tondelier a estimé vendredi sur BFMTV que ses députés n'auront "d'autre choix" que de censurer le gouvernement de François Bayrou s'il ne change pas de politique économique et s'il garde "Bruno Retailleau à l'Intérieur".

De son côté, le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel n'a pas menacé de censure François Bayrou, mais a réclamé sur X "un changement de cap politique, le respect du Parlement et pas de 49-3".

La passation de pouvoir avec Michel Barnier prévue à 17h à Matignon

La passation de pouvoir à Matignon entre Michel Barnier et son successeur François Bayrou aura lieu vendredi à 17h, a appris l'AFP auprès de Matignon. Cette passation avait été d'abord annoncée pour "la fin de matinée" par des sources ministérielles, et était préfigurée par le traditionnel tapis rouge déroulé sur le perron bien avant que le nom du nouveau Premier ministre ne soit connu.

François Bayrou accède à Matignon 

Emmanuel Macron a nommé vendredi François Bayrou comme Premier ministre au terme de longues consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, renversé par les députés la semaine dernière, a annoncé la présidence.

"Le président de la République a nommé François Bayrou Premier ministre, et l'a chargé de former un gouvernement", selon un communiqué de l'Élysée. Le patron du MoDem, premier allié du chef de l'État et figure du centre, aura la lourde tâche de former un gouvernement susceptible de survivre à la menace de censure d'une Assemblée nationale sans bloc majoritaire, et de faire adopter un budget dont la France est pour l'instant privée pour 2025.

"Pas de censure a priori" assure Bardella, LFI votera la censure

"Il n'y aura pas de censure a priori", a déclaré vendredi le président du Rassemblement national Jordan Bardella, quelques minutes après la nomination du Premier ministre François Bayrou par le président de la République Emmanuel Macron. "Il n'y aura pas de censure a priori. Notre censure a priori aurait été engagée à l'encontre d'une personnalité issue de la gauche et issue de l'extrême gauche. Nous avions indiqué que nous étions prêts à ne pas censurer a priori une personnalité ou un profil qui serait issu de la droite et du centre", a expliqué M. Bardella devant la presse.

De son côté, la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé vendredi que sa formation voterait à l'Assemblée nationale la censure de François Bayrou, conformément à ce qu'avait promis LFI en cas de nomination d'un Premier ministre non-issu du Nouveau Front populaire.

"Deux choix s'offriront aux députés: le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre", a écrit Mathilde Panot sur X. "Nous déposerons une motion de censure", a ajouté le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, en dénonçant un "bras d'honneur à la démocratie".

>> Toutes les réactions politiques à la nomination de François Bayrou dans notre article dédié

"François Bayrou est l'incarnation même du macronisme", affirme Manon Aubry

Invitée ce vendredi de La Grande Interview Europe 1/CNews, l'eurodéputée LFI Manon Aubry estime que le maire de Pau est "l'incarnation même du macronisme" et rappelle qu'il fut "l'un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron en 2017". "Comment se fait-il que lorsqu'Emmanuel Macron perd une élection, il veuille nous imposer la continuité de sa propre politique ?", interroge-t-elle. 

Jean-Yves Le Drian dit avoir refusé le poste de Premier ministre

L'ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a confié à l'hebdomadaire breton Le Penthièvre qu'il avait refusé le poste de Premier ministre pour lequel le président Emmanuel Macron poursuit vendredi ses consultations. "On me l'a proposé. Mais j'ai refusé. Dans deux ans et demi, j'aurai 80 ans, ce ne serait pas sérieux", a justifié M. Le Drian, jeudi en marge d'une conférence organisée à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) sur le thème du "basculement du monde".

Président socialiste de la région Bretagne de 2004 à 2017, Jean-Yves Le Drian avait occupé les fonctions de ministre de la Défense du président François Hollande. Rallié à Emmanuel Macron, il avait ensuite été son premier ministre des Affaires étrangères. Il est actuellement son envoyé spécial pour le Liban.

Le délai promis non tenu

Le délai de 48 heures qu'il avait lui-même fixé mardi dernier devant les chefs de partis n'aura donc pas été tenu. De retour d'une visite éclair en Pologne, à peine arrivé sur le sol français, M. Macron a déçu les attentes et fait savoir que la nomination du nouvel hôte de Matignon n'aurait lieu que ce vendredi.

Le chef de l'État procrastine-t-il encore comme lorsqu'il avait mis 51 jours pour nommer Michel Barnier en remplacement de Gabriel Attal ? Est-il encore indécis, jouant avec les nerfs des responsables politiques et des principaux favoris pour le poste ?

"Il conclut ses consultations", disait jeudi soir à l'AFP l'entourage présidentiel. Mais l'attente est propice à la propagation d'informations non-vérifiées et à un climat délétère dans la classe politique, marqué par les attaques contre les prétendants potentiels. L'un d'eux reconnaissait tard jeudi soir ne pas être fixé sur les choix du président.