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Pour François Bayrou, le nombre de victimes à Mayotte «se compte en dizaines et pas en milliers»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 6 min
François Bayrou devrait annoncer la composition de son gouvernement lundi ou mardi.
François Bayrou se rendra lundi à Mayotte. AFP / © Dimitar DILKOFF / AFP

La composition du gouvernement de François Bayrou a été dévoilée ce lundi. Elisabeth Borne obtient le ministère de l'Education nationale, Gérald Darmanin est lui nommé à la Justice, et Manuel Valls aux Outre-mer comme l'indiquait Europe 1 plus tôt dans la journée. Le chef du gouvernement a détaillé ses choix plus tard dans la soirée.

Nouveau report et feuilleton connu. Donnée comme probable dimanche soir, la présentation du gouvernement de François Bayrou a été repoussée, et s'est finalement tenue ce lundi peu après 18h30. Des ministres de premier plan font leur retour au gouvernement, à l'instar d'Elisabeth Borne, de Gérald Darmanin ou encore de Manuel Valls. D'autres sont reconduits comme Bruno Retailleau ou Rachida Dati.

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Les informations à retenir :

  • Comme l'indiquait Europe 1 ce lundi, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin font leur retour au gouvernement, tout comme Manuel Valls qui devient ministre des Outre-mer
  • Le ministre sortant de l'Intérieur Bruno Retailleau reste en poste
  • Pressenti pour obtenir le ministère de la Justice, qui revient finalement à Gérald Darmanin, Xavier Bertrand n'entre pas au gouvernement.
  • François Bayrou a réfuté toute "influence" du RN sur la composition de son gouvernement
  • Le chef du gouvernement a assuré refuser de suspendre la réforme des retraites

François Bayrou optimiste sur Mayotte

"Les secours font tout ce qu’ils peuvent. On a ouvert un hôpital de campagne qui sera opérationnel mardi matin", a assuré François Bayrou lundi au sujet de la situation à Mayotte, rappelant que cette île "a choisi d’être française par une révolution incroyable".

Le chef du gouvernement a établi le bilan des victimes du cyclone à 35, rejetant la perspective alarmiste comme quoi des milliers de morts pourraient être retrouvés dans les prochaines heures. 

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Le locataire de Matignon plaide pour un "équilibre" autour de 5% concernant le déficit public

Le Premier ministre François Bayrou a plaidé lundi pour un retour de l'objectif de déficit public "autour" de 5% ou "un peu plus" en 2025, là où son prédécesseur Michel Barnier avait mis la barre à 5%. "Je pense qu'il faut trouver autour de cinq, un peu plus de cinq, quelque chose qui nous permette de trouver un accord et un équilibre", a-t-il dit sur BFMTV.

François Bayrou ne considère pas les immigrés comme responsables "des problèmes du pays"

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Au sujet de l'immigration, François Bayrou a avancé qu'"il y a beaucoup de Français qui pensent que les immigrés sont responsables des problèmes du pays. Moi, je pense que c’est les problèmes du pays qui empêchent ces derniers de mieux s’intégrer", ajoutant : "Je suis pour qu’on regarde ces problèmes-là en face". 

Des propos qui contrastent avec ceux de Bruno Retailleau, son ministre de l'Intérieur, qui affirmait il y a quelques semaines que l'immigration n'était "pas une chance". Le Premier ministre a détaillé sa vision de l'intégration, qui se fait, selon lui, par "le travail, la langue et la transmission des valeurs qui font la France".

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Pas de suspension de la réforme des retraites

François Bayrou a dit lundi refuser de suspendre ou de geler la réforme des retraites de 2023, comme le demande la gauche, après avoir proposé jeudi aux forces politiques de rouvrir une discussion sur cette réforme pendant neuf mois.

"Non, je ne ferai pas ça. Dans quel monde vivent-ils ? Est-ce qu'ils savent que la France est observée, scrutée parce qu'on appelle les agences" de notation, "et si (leurs) notes ne sont pas bonnes, alors les taux d'intérêts explosent ?", a justifié le Premier ministre sur BFMTV. "Il y a tous les compromis possibles. S'il existe, je suis prêt", a ajouté François Bayrou, qui s'est aussi dit "prêt" à ramener le délai de discussion de neuf "à six mois".

Le chef du gouvernement "persuadé" qu'il ne sera pas censuré

François Bayrou s'est dit lundi soir "persuadé" qu'il ne sera pas censuré par l'Assemblée nationale, quelques heures après avoir présenté son gouvernement.

"Je suis persuadé que l'action que je définis devant vous et l'équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés", a-t-il déclaré. 

François Bayrou estime avoir "convaincu" Emmanuel Macron

"J'ai toujours pensé que j'occuperai cette fonction quand tout irait très mal", a concédé le chef du gouvernement sur le plateau de BFM TV. Ce dernier est revenu sur le contexte de sa nomination par le président de la République Emmanuel Macron, déclarant : "Nous avons eu une discussion sur les priorités qu’il fallait avoir et je pense que je l’ai convaincu".

Le Premier ministre voulait conserver Didier Migaud

Interrogé suite à la nomination de Gérald Darmanin comme garde des Sceaux, François Bayrou a indiqué avoir essayé de maintenir au sein du gouvernement l'ancien socialiste Didier Migaud, mais ne pas y être parvenu.

"Il y a un problème d’exécution des peines dans notre pays. On devrait pouvoir juger rapidement les délinquants. Je suis favorable à des peines courtes réellement exécutées. Je ne suis pas pour qu’on traîne en prison car c’est l’école des trafics", a-t-il également précisé.

Xavier Bertrand ne voulait "que le ministère de la Justice"

Quelques heures après la prise de parole de Xavier Bertrand, annonçant qu'il ne serait pas au gouvernement et regrettant que le Premier ministre ait "composé avec l'extrémisme", François Bayrou a réagi. Ce dernier a réfuté toute "influence" du RN sur la composition de son gouvernement.

"J’ai proposé à Xavier Bertrand d’entrer au gouvernement. Il m’a assuré qu’il ne voulait que le ministère de la Justice. Je l’ai reçu, il m’a exposé sa vision des choses, et je ne me suis pas reconnu dedans", a avancé le chef du gouvernement. "Le ministère de la Justice ne sert pas à faire la guerre aux uns ou aux autres. Il sert à pacifier", a-t-il ajouté.

"Le premier défi du pays, c’est l’éducation", assure François Bayrou

Interrogé sur BFM TV suite à l'annonce de son gouvernement, François Bayrou a assuré que "le premier défi du pays, c'est l'éducation", raison pour laquelle le ministère sous la responsabilité d'Elisabeth Borne a été placé en premier sur sa liste. 

Le Premier ministre s'est également justifié sur la nomination de Manuel Valls aux Outre-mer. "C'est une personnalité un peu kamikaze, audacieuse. J'aime celles qui sont capables de prendre des risques", a-t-il déclaré.

La gauche fustige une "provocation" et une équipe "de gens désavoués"

Le patron du PS Olivier Faure a jugé lundi soir sur X que le nouveau gouvernement Bayrou était "une provocation" et un gouvernement de "droite extrême", tandis que la cheffe des écologistes Marine Tondelier a fustigé sur BFMTV "l'indignité" du Premier ministre, "qui se met entre les mains de l'extrême droite".

La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a de son côté raillé "un gouvernement rempli de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays... avec le soutien de Marine Le Pen et du RN", appelant une nouvelle fois à la censure, et au départ d'Emmanuel Macron.

Jordan Bardella évoque une "coalition de l'échec"

"François Bayrou a réuni la coalition de l'échec", a déclaré lundi le patron du Rassemblement national Jordan Bardella, en réaction à la composition de son gouvernement dévoilée en fin d'après-midi.

"Heureusement que le ridicule ne tue pas. Hélas, rien n'aura été épargné aux Français : François Bayrou a réuni la coalition de l'échec", a réagi ce dernier sur X, promettant qu'en 2025 "plus que jamais, le RN sera là pour défendre et protéger nos compatriotes, en attendant l'alternance".

Borne, Darmanin, Valls... Le gouvernement Bayrou officialisé

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé ce lundi peu après 18h30 la composition du gouvernement de François Bayrou. Comme Europe 1 l'avait indiqué, Elisabeth Borne hérite du portefeuille de l'Education nationale, Manuel Valls est lui aux Outre-mer, Gérald Darmanin à la Justice, Bruno Retailleau à l'Intérieur, Eric Lombard à l'Economie et aux Finances, et François Rebsamen à l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation.

Catherine Vautrin sera à la tête d'un grand ministère de la Santé et du Travail. Sébastien Lecornu conserve le ministère des Armées, Rachida Dati celui de la Culture. Jean-Noёl Barrot conserve également le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, tout comme Annie Genevard, reconduite à l'Agriculture. Découvrez la liste exhaustive des personnalités composant le gouvernement de François Bayrou dans notre article dédié ici.

Le président Emmanuel Macron réunira le gouvernement de François Bayrou le 3 janvier à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres, a annoncé la présidence.