La République en marche! a dévoilé jeudi le résultat de sa consultation citoyenne. Les Français interrogés y réclament la fusion des congés maternité et paternité. Un souhait que le parti de la majorité a fait remonter auprès de l'exécutif, puisqu'il propose la mise en place d'un congé de 18 semaines à se partager librement entre père et mère. Ce qui permettrait donc au père d'aller au-delà des onze jours facultatifs actuellement en vigueur, puisque la mère pourrait, par exemple, ne s’arrêter que dix semaines et laisser les huit autres au père.
Le même modèle que pour l'adoption. Ce système existe déjà en France après une adoption, fait notamment valoir Christophe Castaner, le délégué général du parti : "Les jours de congés sont librement partagés entre les deux parents. C'est dix semaines pour une première adoption. Pourquoi ne pas retenir la même philosophie pour une naissance ?", interroge le secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement.
Un minimum pour la mère ? Et le responsable politique de vanter également le modèle suédois : "La Suède va même plus loin, puisqu’elle propose une prime offerte si la répartition est égalitaire. Nous pourrions peut-être nous en inspirer…", souffle-t-il. Interrogée par Europe 1, une militante d'En Marche! émet pourtant quelques réserves : "Je pense quand même qu'il faut garantir une certaine durée à la femme, parce qu'elle doit récupérer physiquement de son accouchement", relève-t-elle.
Entre les mains du président. Du côté du gouvernement c'est motus et bouche cousue sur ce sujet avant que le président de la République n’arbitre. La proposition est sur son bureau, et il pourrait possiblement s'en saisir dans le discours qu'il doit prononcer le 8 mars, à l’occasion de la journée pour les droits des femmes.