Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi à Saint-Nazaire qu’il veut aller deux fois plus vite sur les énergies renouvelables, l’éolien comme le solaire. Car la France accuse un retard important sur le photovoltaïque. Le record de production d’électricité solaire battu cet été témoigne de la marge de progression.
C’était le 7 août dernier à 14h. La France battait son record de production d’électricité solaire. A ce moment-là, le parc photovoltaïque français produisait l’équivalent de 10 centrales nucléaires réunies. Mais ce record est un trompe-l’œil. Car la production d’énergie solaire part de loin, de très loin même. En France, moins de 3% de l’électricité est produite grâce au soleil. La puissance installée est de 14 GW. Il faudrait la multiplier par 7 pour atteindre l’objectif fixé par Emmanuel Macron d’ici 2050.
Mais l’énergie solaire demande de la place. "Pour produire autant qu’un réacteur nucléaire, il faut environ 1.000 hectares. Mais comme le solaire ne produit qu’un quart du temps en moyenne, il faudrait donc 4.000 hectares", calcule Nicolas Leclerc cofondateur du cabinet de conseil Omnegy, spécialisé dans le secteur de l’énergie.
Le projet de loi cible le foncier disponible
Ce problème d’espace a été identifié par le gouvernement. Le projet de loi cible le foncier disponible. Il y a par exemple l’obligation d’installer des ombrières photovoltaïques sur les parkings (SNCF, enseignes de supermarchés, etc). Les gestionnaires d’autoroutes sont aussi mis à contribution à travers ce les "espaces autoroutiers délaissés", comme les terrains de part et d’autre des voies, les aires de repos, etc.
>> LIRE AUSSI - Énergies renouvelables : comment Macron veut accélérer les projets éoliens et solaires
Et puis, la loi prévoit aussi le développement de l’agri-voltaïque, c’est-à-dire l’installation de panneaux solaires au-dessus des parcelles agricoles. Le moyen de concilier production d’énergie et production alimentaire.