"Le coupable du coup-monté est à l'Élysée", a accusé Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, dans un entretien à paraître samedi dans le quotidien régional La Provence, au sujet des perquisitions et des enquêtes visant son parti. "Je suis sous le choc", ajoute le député des Bouches-du-Rhône, dans un court extrait de cet entretien publié par La Provence vendredi soir sur son site internet.
Dénonçant les perquisitions menées le 16 octobre aux sièges de la France Insoumise et du Parti de gauche ainsi qu'à son domicile et chez plusieurs de ses proches, Jean-Luc Mélenchon n'avait pas encore accusé aussi directement l'Élysée. Le 19 octobre, il avait seulement parlé d'"une offensive politique de toute la Macronie", accusant celle-ci d'avoir trouvé des relais "en instrumentalisant la police, la justice et les médias".
LFI visée par deux enquêtes préliminaires. Trois jours plus tard, le 22 octobre, lundi, il avait semblé changer de cible en dénonçant une "guerre" menée contre lui par "une partie" de la justice, de la police et des médias. LFI est visée par deux enquêtes préliminaires, l'une ouverte suite à des "surfacturations" présumées lors de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon, l'autre concernant de présumés emplois fictifs d'assistants au parlement européen.
"La justice n'est pas aux ordres" avait répondu la garde des Sceaux. Sur BFMTV lundi, la garde des Sceaux Nicole Belloubet avait réagi avec virulence face aux accusations de Jean-Luc Mélenchon: "J'en ai assez de tous ces soupçons qui pèsent sur l'indépendance de la justice", avait-elle plaidé, niant fermement avoir été avisée de ces perquisitions avant que celles-ci débutent. "La justice n'est pas aux ordres, ce serait insultant de penser le contraire", a ajouté la ministre vendredi lors d'un déplacement à Marseille.