Le numéro 2 des Républicains Eric Woerth a raillé lundi "la modernité" que Nathalie Kosciusko-Morizet affirme incarner, estimant que "la modernité ce n'est pas de faire des discours sur la modernité" et jugeant qu'à 60 ans, on n'est pas "en dehors du monde".
Des moqueries franches. "La modernité, ce n'est pas de faire des discours sur la modernité, c'est de prendre les mesures nécessaires pour que la France cesse de décrocher et soit bien dans son temps", a déclaré le député de l'Oise interrogé sur France Info lundi, sur cette affirmation de la seule femme candidate à la primaire de la droite. "'La modernité, c'est moi', c'est en général ce que veulent dire les personnes qui parlent de modernité", a ironisé le soutien de Nicolas Sarkozy à cette primaire.
"Il faut aussi de l'expérience". "On a le droit de vivre sur la même planète", a-t-il poursuivi, critiquant les chantres du "renouvellement". "Le renouvellement se fait au fur et à mesure, depuis qu'il y a la politique et depuis probablement le temps des cavernes, on pense au renouvellement !". "Il faut un renouvellement mais il faut aussi l'expérience et à 60 ans, je ne suis pas sûr qu'on soit totalement en dehors du monde", a encore insisté Eric Woerth ajoutant que "la modernité, c'est aussi la réforme du code du travail, c'est aussi la baisse de la fiscalité".
"La modernité, c'est beaucoup plus difficile de le faire, d'y penser, d'avoir un programme cohérent que de parler sans arrêt de modernité sans jamais la mettre en application", a-t-il conclu.