Esclandre à l'Assemblée : sanction financière alourdie pour le LFI Bernalicis
Le député insoumis Ugo Bernalicis va écoper d'une sanction financière alourdie, mercredi à l'Assemblée nationale, pour avoir causé un esclandre fin novembre en commission des lois. Il sera privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant un mois.
Le député insoumis Ugo Bernalicis va écoper d'une sanction financière alourdie, mercredi à l'Assemblée nationale, pour avoir causé un esclandre fin novembre en commission des lois : la privation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant un mois. Le bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, a décidé cette sanction, une "censure simple" qui doit être formellement approuvée dans l'hémicycle dans l'après-midi, selon des sources parlementaires.
En attendant cette réunion du bureau, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet avait déjà prononcé le 1er décembre "un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal" : "la privation pendant un mois du quart de son indemnité parlementair e, soit 1.476,84 euros".
Rare cacophonie
Le bureau a doublé la sanction financière sans aller jusqu'à une exclusion du député pendant 15 jours. Le 30 novembre, debout et tonitruant, le député du Nord avait réclamé une interruption des débats pour permettre aux élus de la commission des Lois, occupés par le projet de loi immigration, de se rendre dans l'hémicycle. La raison ? Un texte LFI, inscrit au titre de leur journée réservée, et qui était passé auparavant devant la commission des Lois, était en cours d'examen.
Le président Renaissance de la commission, Sacha Houlié, lui avait rétorqué qu'une suspension interviendrait plus tard. "Qu'est-ce que c'est ça?", "intolérable" avait tempêté Ugo Bernalicis, qui avait également demandé des sanctions contre Sacha Houlié. La scène avait plongé la commission dans une rare cacophonie, entre interpellations bruyantes et invectives de députés, certains à gauche ne cachant pas leur gêne a posteriori.