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«Est-ce aux contribuables de payer ?» : le prix de l'organisation des législatives anticipées agace les maires

Stéphane Burgatt (correspondant dans les Bouches-du-Rhône) / Crédits photo : QUENTIN TOP / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP - Mis à jour le . 1 min

Le délai, très court, pour organiser des élections législatives surprises met dans l'embarras plusieurs maires de petites et grandes communes. Beaucoup n'ont pas les moyens financiers et humains d'organiser un scrutin en si peu de temps. Affiches électorales, recherche d'assesseurs… Un vrai casse-tête qui a poussé certains maires à appeler la préfecture à l'aide.

La grogne des maires des petites communes face au scrutin des législatives anticipées , annoncées à la surprise générale et programmée dans un délai très court. Deux élections en moins d’un mois, impossible pour eux. Et ce n’est pas sans conséquences pour les élus qui ne bénéficient pas des moyens financiers, humain et matériel des grandes villes. Certains dans les Bouches-du-Rhône, sont même allés frapper à la porte de la préfecture pour appeler à l’aide.

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"On a l'impression aujourd'hui de ne pas être respecté en tant que maire . Comment va-t-on payer les heures supplémentaires, replacer les panneaux d'affichage, continuer à organiser aussi toutes les festivités qui étaient prévues depuis des mois ? Des salles qui sont réservées pour des mariages à qui, on va dire que l'on annule", s'agace Véronique Miquelly (DVD), maire d'Auriol, qui parle même de mépris.

Un scrutin onéreux

D'autant que ces élus, comme Michel Lan (Divers Centre) du village de La Destrousse, vont devoir décaler les congés de leurs agents. "Je travaille à flux tendu avec le personnel, donc je me vois mal le réquisitionner de nouveau. On est déjà les lampistes de l'État lorsqu'on palliait aux masques lors du Covid-19, on est les lampistes de l'État au moment des Gilets Jaunes. Et quand on demande à l'État d'être présent, il n'est pas là pour nous assister", peste-t-il.

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Car ce scrutin va encore couter cher, chiffre Laurent Simon (LR) à Plan-de-Cuques. "Organiser un scrutin législatif en trois semaines, ce n'est pas sérieux. Un tour d'élection sur la ville de Plan-de-Cuques, c'est 15.000 euros. La dotation de l'État, elle, atteint péniblement 9.000 euros. Est-ce que c'est aux contribuables de payer le delta ? Donc ça veut dire qu'il faut prendre l'argent quelque part au détriment d'autres missions comme les missions communales", dénonce le maire. Ces élus, ils l’assurent, arriveront malgré tout à tenir les délais, en prenant en compte toutes ces conséquences.

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