Après la lourde défaite de la majorité aux élections européennes, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l'Assemblée nationale et d'organiser de nouvelles élections législatives. Cette décision a été prise dans le plus grand secret. Le président de la République réfléchissait depuis plusieurs mois à cette hypothèse et seule une poignée de très proches était dans la confidence. Une petite dizaine de personnes, dont le conseiller spécial du président Jonathan Guémas, le conseiller mémoire Bruno Roger-Petit, le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, ou encore l'ancien sénateur LR de Paris Pierre Charon.
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Le président a tranché seul
Un scénario sur la table qui n'avait toutefois pas les faveurs du chef de l'État. Jusqu'en fin de semaine dernière, Emmanuel Macron se disait convaincu que la liste de Valérie Hayer récolterait au moins 20% des voix. Terrible déconvenue lorsque les premiers sondages sortis des urnes sont arrivés à l'Élysée. Le président a alors tranché seul, mettant devant le fait accompli son Premier ministre, Gabriel Attal, qui avait prévu de prendre la parole dans la soirée, mais aussi le président du Sénat, Gérard Larcher, et la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
Cette dernière s'est d'ailleurs permise de signifier en tête-à-tête à Emmanuel Macron que cette dissolution n'était pas une bonne idée et qu'il aurait été préférable de défendre l'idée d'une coalition, d'un pacte de gouvernement avec les Républicains et les socialistes. Mais les dés étaient déjà jetés. Moins de 2 heures plus tard, le chef de l'État a annoncé officiellement la dissolution de l'Assemblée.