Les compteurs à zéro. François Fillon, candidat à la primaire de la droite, juge samedi "très difficile" pour Nicolas Sarkozy de se présenter à cette élection car "quand on a coupé la tête d'un roi, c'est dur de la remettre sur ses épaules". Cette primaire, inédite à droite, "démarrera quand les électeurs connaîtront les programmes et surtout les candidats sur la ligne de départ. A ce moment-là, les compteurs seront remis à zéro. On verra d'ailleurs si Nicolas Sarkozy sera candidat", explique l'ex-Premier ministre dans une interview au Monde.
"J'ai toujours pensé que cela (une candidature à la primaire de Sarkozy, ndlr) serait très difficile : il a été président de la République et a perdu en 2012. Nicolas Sarkozy a toujours dit lui-même que les Français étaient régicides et, quand on a coupé la tête du roi, c'est dur de la remettre sur ses épaules...".
A la traîne dans les sondages. François Fillon, distancé dans les sondages par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire s'en prend aussi à ce dernier, censé incarner le renouveau : "C'est un candidat très sérieux, qui sort de l'Ecole nationale d'administration (ENA), qui a été directeur de cabinet de Dominique de Villepin et quatre ans ministre dans mes gouvernements. C'est donc un vieux routier de la politique".
Alain Juppé, favori des sondages, en prend aussi pour son grade: "Plus le temps va passer, plus Alain Juppé va devoir dire ce qu'il pense de manière plus précise. Par exemple, sur la déchéance de nationalité, je n'ai pas compris quelle était sa position, alors que moi, j'étais contre dès le début. Son programme n'est pas aussi carré que le mien".