Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi. 2:10
  • Copié
Laura Laplaud , modifié à
À peine nommée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin devra rapidement dévoiler sa position sur le sensible projet de loi sur la fin de vie. Invitée de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi, elle a assuré que le gouvernement "devra légiférer d'une main tremblante".

En étant nommée à la tête d'un grand ministère englobant le Travail et la Santé, Catherine Vautrin a hérité de l'ultra-sensible projet de loi sur la fin de vie. Fin décembre, Emmanuel Macron a évoqué la présentation d'un texte "en février" après l'annonce "en janvier" d'un plan stratégie décennal sur les soins palliatifs.

Lors de la passation de pouvoir vendredi, Catherine Vautrin a affirmé ne pas oublier "ce grand sujet de la fin de vie", sans en dire davantage. Invitée de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a assuré que le gouvernement devra légiférer "d'une main tremblante" mais qu'elle "n'avait pas de difficultés avec ce sujet".

"Notre société a évolué, nous devons accompagner ces évolutions avec prudence"

"Il y a deux éléments. Il y a un premier élément qui est celui des soins palliatifs. Il y a un deuxième sujet, c'est l'aide active à mourir. Là-dessus, je n'ai pas de difficultés personnelles à aborder ce sujet. Évidemment que nous devrons légiférer d'une main tremblante parce que sur des sujets aussi importants que celui-là, comme le disait Montesquieu, il faut être extrêmement vigilant. Pour autant, personnellement, je n'ai pas de difficultés. Notre société a évolué. Nous devons accompagner ces évolutions avec prudence, bien évidemment, là encore avec dialogue et respect", a-t-elle déclaré.

"Nous devrons travailler avec beaucoup d'écoute, beaucoup de réflexion et bien évidemment cadrer les choses", a ajouté la ministre précisant qu'il faudra respecter les convictions de la communauté médicale ainsi que celles des Françaises et des Français.

70 % des Français favorables à promouvoir une aide active à mourir

 

Selon un sondage de l’Ifop pour le JDD publié en avril 2023, 70 % des Français sont favorables à la proposition de la convention citoyenne de promouvoir une aide active à mourir. La convention citoyenne sur la fin de vie a aussi voté en avril dernier pour la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté.

Quelle sera la position d'Emmanuel Macron sur le sujet ? Le chef de l'État, qui semble indécis, avait affirmé en décembre dernier assumer de "prendre le temps" avant de présenter un projet de loi sur la fin de vie.