Florence Parly. 2:11
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Léa Leostic , modifié à
Invitée d’Europe 1 vendredi matin, Florence Parly a expliqué que le porte-avion Charles de Gaulle allait partir en mission dans le golfe arabo-persique pour accroitre le renseignement. Car après avoir été défait territorialement en 2019, Daech reprendrait du terrain, selon la ministre des Armées.
INTERVIEW

Florence Parly a confirmé jeudi matin sur Europe 1 que le porte-avion Charles de Gaulle allait "bientôt" partir dans en mission de plusieurs mois dans le dans le golfe arabo-persique dans le cadre de la mission Chammal, menée contre l’Etat islamique. Selon la ministre des Armées, cela va "permettre d’accroitre encore le renseignement que nos avions rafales basés en Jordanie collectent déjà et permettre éventuellement de frapper".

 

"Daech a reconstitué des capacités d’actions"

"Nous voyons une résurgence de Daech et c’est inquiétant", a poursuivi la ministre, "Daech avait été défait territorialement au début de l’année 2019, c’était la fin du califat. Mais depuis, Daech est entré dans la clandestinité et a reconstitué des capacités d’actions, qui étaient moins visibles mais qui le deviennent de plus en plus". Florence Parly a rappelé que des attaques avaient récemment eu lieu à Bagdad, faisant de nombreuses victimes civiles, mais aussi contre des emprises de la coalition internationale.

"En Syrie, Daech reprend du terrain. C’est une menace qui demeure et c’est pour cela que nous sommes attachés à pouvoir poursuivre ces opérations dans le cadre de la coalition internationale. Souvenons-nous que les attentats qui ont eu lieu en France en 2015 ont été organisés et pensés à partir de la zone irako-syrienne. Il faut éviter que Daech ne retrouve les moyens qu’elle a perdu", a développé Florence Parly.

La sécurité de l'Europe en jeu

Florence Parly a également évoqué l’opération Barkhane, qui a débuté il y a huit ans au Sahel. Paris ne cache pas sa volonté de réduire la voilure : le pays doit "ajuster son effort", selon les mots d’Emmanuel Macron en janvier dernier. Actuellement, 5.100 soldats français sont déployés sur place. Mais la ministre est revenue sur l’importance de cette opération : "le Sahel, c’est la frontière sud de l’Europe. C’est la sécurité de l’Europe qui est en cause". "Nous ne voulons pas que Daech et Al-Qaïda ne constituent des bases arrière dont la taille ne cesse de grandir. Ces mouvements cherchent à descendre dans le sud, vers des pays qui descendent vers le golfe de Guinée. Leurs objectif est d’assujettir des populations à une loi de la charia", a-t-elle également développé.