François Baroin (Les Républicains), soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, a indiqué dimanche qu'il ne trouvait "pas normal" que François Hollande, attendu lundi à Calais, dans le Pas-de-Calais, n'y soit pas allé "plus tôt".
François Hollande s'y est rendu "quelques jours" après Nicolas Sarkozy. Le président Hollande doit se rendre lundi à Calais, où le campement de la "Jungle" grossit dans un climat de tension croissante, sur fond de polémique quant au sort des milliers de migrants qui attendent leur évacuation. "Je ne trouve pas normal qu'un chef d'État en responsabilité, sur un sujet de cette nature, ne se soit pas déplacé plus tôt. Je ne trouve pas normal que l'État ait autant tardé pour anticiper, parce qu'il a hésité dans sa politique", a fustigé sur BFMTV le sénateur-maire LR de Troyes, soulignant que François Hollande s'y rendait "quelques jours après" Nicolas Sarkozy.
Selon François Baroin, "l'État a été en quelque sorte hésitant" sur cette question et a péché par manque d'"anticipation", d'"organisation" et de "discussion avec les élus". Celui qui pourrait être nommé Premier ministre si Sarkozy est réélu président, a aussi évoqué le plan de répartition des migrants de Calais sur l'ensemble du territoire, bâti par le gouvernement et contre lequel ferraille une partie de la droite.
"On ne peut pas montrer des maires du doigt". "Je pense qu'il faut des critères économiques, sociaux, d'accessibilité sur le territoire", a plaidé le président de l'Association des maires de France. "On ne peut pas montrer des maires du doigt", a jugé l'ex-ministre. "Il faut s'organiser de manière territoriale : il y a des communes qui sont volontaires et il faut les aider. Il y a des communes qui ne peuvent pas, à cause d'une tension sociale, d'un taux de chômage puissant...", a-t-il souligné, ajoutant qu'il ne comptait pas signer la pétition initiée par Laurent Wauquiez, président par intérim de Les Républicains, contre ce plan.
Comme Nicolas Sarkozy, François Baroin a demandé la renégociation des accords du Touquet, qui fixent sur le territoire français la frontière britannique et que l'ancien chef de l'État, à l'époque ministre de l'Intérieur, avait signés en 2003 : "Les accords du Touquet correspondaient à une période particulière, qui n'a rien à voir" avec la période actuelle, a-t-il plaidé.