Alors que Donald Trump doit être investi vendredi 45ème président des États-Unis, François de Rugy, candidat écolo à la primaire de la gauche, est revenu au micro d’Europe 1 sur l’élection surprise du magnat de l’immobilier et les nombreuses inquiétudes qu’elle suscite. "Ça ne me fait pas tellement rire quand je vois toutes ses décisions, parce qu’il a déjà pris des décisions avant d’être investi", a-t-il noté.
"Très anti-écolo". "Il est très très anti-écolo. Il veut dénoncer l’accord sur le climat, l’accord de Paris qui était un progrès et qui va être très difficile à mettre en œuvre. Alors, si on recule, à peine un an après sa ratification, c’est très, très inquiétant", déplore le député de la Loire-Atlantique, invité vendredi de Ça pique mais c'est bon, l'émission d'Anne Roumanoff sur Europe 1.
"Avec tout ce qu’il a dit, ça dépasse l’entendement de se dire qu’il a pu être élu", s’étonne François de Rugy, rappelant "tous les propos outranciers sur les femmes, les musulmans, les Mexicains qu’il traite de violeurs", tenu par le milliardaire. "Il avait deux millions de voix de moins qu’Hillary Clinton, mais il a été élu parce que dans un certain nombre d’États il était devant", rappelle l’écologiste, qui veut y voir une mise en garde pour la gauche française.
"La gauche devrait faire attention". "D’ailleurs, la gauche française devrait faire attention parce qu’elle pourrait, en effet, avoir plus de voix que la droite française à la prochaine présidentielle et quand même être éliminée", a-t-il déclaré, faisant référence à la multiplication des candidatures à gauche de l’échiquier politique, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon se classant pour l’heure, dans les sondages, devant le candidat désigné par la primaire qu’organise le PS, quel qu’il soit.
Des "références assez inquiétantes". "On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas", relève l’élu. "Je ne dis pas que Fillon c’est Trump, mais ce sont quand même des idées qui ne sont pas très éloignées de certains sujets. Et quant à Marine Le Pen, elle s’inspire ouvertement de Trump et Poutine, qui sont quand même deux références assez inquiétantes."