Longtemps, François Fillon a disputé la place de troisième homme de la primaire de la droite et du centre à Bruno Le Maire, mais depuis plusieurs semaines, l'ancien chef du gouvernement creuse l'écart avec le chantre du renouveau, au point de pouvoir inquiéter, à une semaine du scrutin, le duo de tête formé par Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.
Les pronostics déjoués ? "Ce sera la surprise de dimanche prochain, on verra bien", a commenté Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon, invité lundi de la matinale d’Europe 1. "Ça fait six mois que l’on joue un match couru d’avance. C’était réglé : c’était Juppé contre Sarkozy […]. Au fond, les Français se sont rebellés contre ça, c’est la raison pour laquelle les sondages bougent aujourd’hui", estime-t-il.
Un trio de tête. Mais le député du Val d’Oise veut aussi rester prudent : "On ne sait pas qui va aller voter à la primaire", souligne-t-il. Pour lui, il est "possible" que son poulain soit au second tour, dans la mesure où "aujourd’hui, on n’est plus dans un duel, on est dans un trio", assure l'élu.
Un vote "par envie". Après avoir longtemps ciblé Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne électorale, François Fillon semble désormais avoir fait d’Alain Juppé, le favori des sondages, sa nouvelle cible. Une cible dont il fustige la modération. François Fillon peut-il continuer de capitaliser en tapant sur ses adversaire ? "Il va continuer à faire ce qu’il a toujours fait, c’est à dire parler de son projet aux Français, leur dire que c’est eux qui décident et que ça ne doit pas être un vote par dépit, mais un vote par envie", répond Jérôme Chartier au micro de Jean-Pierre Elkabbach. "Plus de détermination ! C'est ça sa différence", avec les autres candidats, juge encore Jérôme Chartier. "François Fillon a un projet de redressement national qu’il conduira jusqu’au bout", promet-il.