Le président français François Hollande a appelé dimanche, dès son arrivée à Singapour, première étape de l'ultime tournée internationale de son quinquennat, à "intensifier" la relation entre l'Europe et l'Asie face à "l'isolationnisme" américain.
"Je plaide pour que nous puissions intensifier nos échanges, nos accords commerciaux, politiques et culturels", a déclaré devant la presse le chef de l'État. "C'est d'autant plus nécessaire qu'il y a une résurgence du protectionnisme, de l'isolationnisme, de la mise en cause de tout ce qui peut être institutions internationales", a-t-il fait valoir dans un allusion transparente à l'Amérique de Donald Trump.
"Nous avons beaucoup à faire ensemble". Ainsi, selon François Hollande, l'Europe doit s'adresser à l'Asie pour lui "dire que nous avons beaucoup à faire ensemble, beaucoup à défendre et beaucoup à promouvoir". La France et l'Asie, a-t-il insisté, partagent "la même conception en matière d'indépendance et de sécurité" et Paris, "dans un contexte stratégique nouveau" sera au "côté" de ses partenaires asiatiques, notamment en matière de défense.
François Hollande devait ensuite s'entretenir avec son homologue singapourien Tony Tan Keng Yam, à l'Istana, le palais présidentiel de la cité-État, et poursuivre lundi sa visite à Singapour avec l'ouverture d'un forum de start-up et un discours devant la très prestigieuse "Conférence de Singapour".
Prochaine étape : la Malaisie. Son périple se poursuivra mardi en Malaisie, pays qui entretient également des relations suivies avec la France en matière de défense. Il s'achèvera mercredi en Indonésie. Sauf surprise, il n'aura plus jusqu'à la fin de son mandat, à la mi-mai, qu'un seul autre engagement majeur à l'étranger, après quelque 230 voyages à travers le monde depuis 2012 : le sommet européen post-Brexit du 29 avril à Bruxelles.