Le Panama de nouveau sur la liste noire des paradis fiscaux après les révélations des Panama Papers. "Attention aux représailles", a prévenu le Panama après cette annonce du gouvernement intervenue à la suite des révélations de fraude fiscale à l'échelle mondiale. "Ça ne m'intimide pas", a répliqué Michel Sapin mercredi sur Europe 1. "Le Panama est un peu trop habitué à faire des allers-retours, à faire le gentil et le méchant. Ça ne peut plus durer", a martelé le ministre des Finances.
Le "leurre" des promesses du Panama. En 2012, le pays avait pourtant été retiré des pays non-coopératifs en matière fiscale. "On a constaté que le Panama n'avait pas progressé. Fin 2015, le Panama nous a dit : 'Je vais faire la plus belle des réformes', celle que nous souhaitons tous c'est-à-dire l'échange automatique d'informations. Quelques semaines après j'ai vu que c'était un leurre", a regretté Michel Sapin appelant d'autres pays à suivre l'exemple de la France."J'ai souhaité aussi que l'OCDE se réunisse pour que la même décision soit prise par l'ensemble des pays concernés. A ce moment-là, le Panama ne fera plus peur à personne", a-t-il espéré.
Protection des lanceurs d'alertes. Mardi, Michel Sapin s'est par ailleurs dit favorable à une rémunération des lanceurs d'alertes, à l'origine de telles révélations. Ces rétributions doivent toutefois être exceptionnelles a insisté le ministre. "Les lanceurs d'alerte agissent de manière désintéressée, c'est la raison pour laquelle ils doivent être protégés". Dans certains cas, une rémunération de ceux qui donnent ces informations peut être possible. Je pense qu'on peut le faire, qu'on doit le faire mais de manière très limitée. Je ne suis pas pour la dénonciation ou la délation généralisée".