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Maud Baheng Daizey , modifié à
Ce mardi, le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel était l'invité de Sonia Mabrouk au micro de "La Grande interview". Il revient sur le futur gouvernement de Michel Barnier, sa politique migratoire nationale, la place de la gauche au sein de ce nouveau gouvernement.

Ce mardi, le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel était l'invité de Sonia Mabrouk au micro de La Grande Interview de CNews-Europe 1. Interrogé sur la possible participation de son parti au nouveau gouvernement de Michel Barnier, Fabien Roussel s'est dit prêt au "dialogue" mais demeure néanmoins "combatif" sur plusieurs points : immigration, traités européens, réforme des retraites. Le secrétaire général se dit prêt à défendre "les intérêts des travailleurs et des Français."

Un gouvernement censuré par le PCF ?

Face à Sonia Mabrouk, Fabien Roussel a tenu à rappeler le parcours du nouveau Premier ministre, et ses "50 ans de vie politique." Pour le secrétaire général du PCF, "nous le connaissons et je suis sans illusions. Il n'a jamais rien fait pour les ouvriers, il n'a jamais rien fait pour nos services publics, il n'a jamais rien fait de social dans notre pays. Il a toujours été un ardent défenseur de l'Europe libérale, de la concurrence libre et non faussée. Lors de la trahison que le peuple de France a subie en 2005 sur le référendum sur le traité constitutionnel européen, il a défendu le oui, les Français ont voté non et il a été le co-auteur du traité de Lisbonne, ce qui est le coup de poignard dans le dos" des Français. 

Des positionnements politiques que Fabien Roussel dénonce, et n'hésitera pas à censurer. "Nous, on veut que les Français puissent partir plus tôt en retraite et que l'on revienne sur la réforme, que 80 % des Français ont rejeté", a-t-il affirmé au micro de La Grande interview. "Une politique qui tourne le dos aux intérêts des travailleurs, une politique qui tourne le dos aux intérêts des Français et qui abîme nos services publics, nous la censurons, nous ne pouvons pas la cautionner." Il a néanmoins rappelé que son parti n'était pas fermé à des compromis. "Je suis un homme de dialogue. Nous sommes [ndlr : le PCF] des gens de dialogue constructif mais très combatifs."