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avec AFP , modifié à
Gérald Darmanin juge "inacceptable" le projet esquissé par le nouveau Premier ministre Michel Barnier. L'ancien ministre de l'Intérieur a critiqué les augmentations d'impôts qui ne sont pas accompagnées selon lui de propositions de réformes structurelles.

L'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a jugé jeudi "inacceptable" le projet de budget esquissé par le nouveau Premier ministre Michel Barnier, critiquant les augmentations d'impôts qui ne sont pas accompagnées selon lui de propositions de réformes structurelles.

"Pour l'instant, le budget tel qu'il est annoncé me paraît inacceptable", a déclaré celui qui a également été ministre des Comptes publics entre 2017 et 2020 sur franceinfo.  "Je ne voterai pas une augmentation d'impôts", a-t-il menacé, même si elles ne concernent que les très riches et les grandes entreprises. Il a critiqué "les allègements de charges" pour les entreprises qui seraient revus par le gouvernement Barnier. "C'est très important pour nous parce que ça devient contraire à ce que nous avons fait depuis très longtemps", a-t-il développé, jugeant que ça revenait à "une augmentation du coût du travail". 

"On retourne dans l'ère socialiste de François Hollande"

"Ça veut dire que le chômage va réaugmenter, moi, je suis contre ça", a-t-il tranché.  L'augmentation annoncée de l'impôt sur les sociétés, qui avait été ramené de 33% à 25% sous Emmanuel Macron ? "On retourne dans l'ère socialiste de François Hollande" et, a-t-il ajouté, "ça ne peut pas être temporaire" dans la "trajectoire budgétaire évoquée par le Premier ministre" de ramener le déficit public à 5% du PIB en 2027, puis 3% en 2029. 

Quant à la contribution "exceptionnelle" pour les ménages les plus fortunés, Gérald Darmanin y a vu un moyen de "remettre une forme d'ISF". "On peut toujours en discuter, mais même là je suis pas très d'accord puisque l'argent des plus riches il est dans l'économie, il ne doit pas passer dans les caisses publiques", a-t-il argumenté.  "Il ne faut pas simplement des recettes et des dépenses, il faut aussi expliquer ce qu'on va faire du pays", a-t-il tancé, "ce qui a manqué dans le discours de politique générale du Premier ministre, c'était les réformes qu'il allait faire".

Il a notamment fustigé l'abandon de la réforme de l'assurance chômage votée sous le gouvernement précédent de Gabriel Attal. "Je voterai très probablement contre une hausse de l'impôt sur les sociétés", a abondé l'ancien ministre de l'Industrie Roland Lescure sur Sud Radio. "On a besoin de compétitivité, derrière c'est des millions d'emplois", a-t-il argumenté.