Gérard Larcher : "je sens notre pays très fragile" après l'attentat de Nice

Gerard Larcher
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avec AFP , modifié à
Dans le JDD, le président du Sénat se dit favorable à la prolongation de l'état d'urgence mais estime que "les Français attendent plus" de l'exécutif. 

Le président (Les Républicains) du Sénat Gérard Larcher s'est dit favorable à la prolongation de l'état d'urgence après l'attentat qui a fait au moins 84 morts à Nice, mais estime que "les Français attendent plus du président de la République et du gouvernement". 

"Les Français attendent plus". "Par solidarité, par nécessité, oui, j'y suis favorable, mais l'état d'urgence et l'unité nationale ne peuvent être les seules réponses à chaque fois qu'un attentat se produit. Les Français attendent plus du président de la République et du gouvernement", a déclaré Gérard Larcher dans un entretien au Journal du dimanche. Le président du Sénat, à majorité de droite, souhaite "que tous les décrets permettant de mettre en oeuvre la loi du 3 juin (sur la procédure pénale, NDLR) qui sont prêts soient appliqués".

"Je sens notre pays très fragile". "Il faut renforcer les moyens d'enquête en matière d'écoute de perquisitions. Il faut porter notre effort de défense à 2% du PIB (...) Il faut aussi, j'insiste, développer les moyens de renseignement de la police et de la gendarmerie ainsi que les moyens européens, comme Europol". "Ce qui s'est passé à Nice va une nouvelle fois secouer la France. Or je sens notre pays très fragile. Pour des raisons économiques et sociales mais aussi parce que les Français -qui se demandent dans quelle société ils vivront demain- ont le sentiment que l'autorité de l'Etat est affaiblie au moment ou plus que jamais elle a besoin d'être renforcée", estime ce soutien de François Fillon dans la primaire de la droite pour 2017.

En attendant, "ce qui doit primer, c'est le sentiment de solidarité. Dans ces moments, il n'y a pas une France de gauche et une France de droite: il y a une France meurtrie".