Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est dit vendredi "sidéré" par les accusations de violences policières commises lors de manifestations de "gilets jaunes".
"Quand j'entends certains responsables (..) prendre le parti des casseurs plutôt que celui de la sécurité, quand j'entends parler de brutalité inouïe et illégitime, je suis sidéré, et c'est le mot le plus poli que je trouve", a déclaré le ministre lors d'un discours au centre d'incendie et de secours de Tomblaine, en Meurthe-et-Moselle, près de Nancy, où il présentait ses vœux aux forces de sécurité civile.
"Les policiers et les gendarmes sont tous les jours et tous les samedis mobilisés et garantissent l'ordre et la sécurité", a-t-il souligné, ajoutant : "Nous respecterons toujours le droit de manifester, mais jamais celui de détruire".
"Vous êtes chaque samedi sur le qui-vive". Le ministre a salué le travail "calme et assuré" des sapeurs-pompiers français "pour venir en aide aux personnes blessés dans les troubles qui, chaque samedi, volent aux manifestants le droit de s'exprimer". "Vous aussi, vous êtes chaque samedi sur le qui-vive pour secourir, sans regarder si la personne que vous aidez porte un gilet jaune, un uniforme ou pas, vous êtes là", a-t-il remercié, s'exprimant devant plusieurs dizaines de pompiers de Meurthe-et-Moselle.
Hommage aux pompiers tués dans l'explosion d'une boulangerie parisienne. Christophe Castaner a également rendu hommage aux sapeurs-pompiers Simon Cartannaz et Nathanaël Josselin, tués samedi dans l'explosion accidentelle d'une boulangerie à Paris. "Leurs noms ont rejoint ceux des héros du quotidien morts pour avoir servi et sauvé", a souligné le ministre. Il avait déposé auparavant une gerbe en hommage aux deux hommes et à Bertrand Pime, un autre pompier mort lors d'un incendie de brousse en Nouvelle-Calédonie, devant le nouvel État-Major du service départemental d'incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle, qu'il a inauguré à Essey-lès-Nancy.