Chantal Jouanno, qui s'est retirée de l'organisation du grand débat national, sans toutefois démissionner de la présidence de la Commission nationale du débat public (CNDP), devrait "tirer les enseignements" de ce retrait "incompréhensible", a estimé Benjamin Griveaux jeudi.
"Un rendez-vous manqué". "Je trouve assez incompréhensible qu'elle s'en soit elle-même exclue, c'est un rendez-vous manqué, et je trouve ça dommage. C'est à elle d'en tirer les enseignements ou à la commission de le faire", a estimé le porte-parole du gouvernement sur RTL. Interrogé pour savoir si elle n'était donc plus en mesure de présider la CNDP, Benjamin Griveaux a jugé "assez incompréhensible pour nos concitoyens de démissionner de la principale mission confiée à la commission qu'on préside soi-même".
"Une complexité supplémentaire". Chantal Jouanno a annoncé mardi soir son retrait du "grand débat national" destiné à tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", après la polémique suscitée par son salaire mensuel brut de 14.666 euros. Le Premier ministre Édouard Philippe a regretté mercredi sa décision, parce qu'"elle intervient tard dans le processus, et que c'est une complexité supplémentaire de ce débat". Il avait toutefois dit n'y voir qu'une "péripétie".
>> LIRE AUSSI - "Le départ de Chantal Jouanno n'est pas une péripétie", rétorque Gérard Larcher à Édouard Philippe
Interrogé sur une éventuelle démission de Chantal Jouanno de la CNDP, Edouard Philippe a souligné que son mandat était "irrévocable", tout en estimant qu'il lui appartenait de "se déterminer". "Elle le fera en conscience, elle aura l'occasion de le faire, ça me semble parfaitement naturel", a-t-il dit.