Emmanuel Macron a été "très insistant" sur le fait que le grand débat ne devait pas conduire l'exécutif à se "renier" mais a tout de même promis "des mesures concrètes", selon la nouvelle porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. "Ce débat n'est pas l'occasion de renier ce que nous sommes" mais il conviendra "d'étudier avec beaucoup de considération l'ensemble des propositions qui émergent", a-t-il dit.
"Rien n'est décidé". "A l'issue du grand débat, nous pouvons renouveler le projet national en nous appuyant sur des mesures concrètes" qui seront "détaillées dans les semaines à venir", a ajouté Emmanuel Macron, toujours cité par Sibeth Ndiaye. "Tout est sur la table et rien n'est décidé", a-t-elle souligné, comme l'avait déjà dit l'Elysée. Elle a rappelé qu'il serait d'abord établi un "diagnostic" la semaine prochaine avec une prise de parole des ministres, mais n'a pas confirmé qu'Emmanuel Macron interviendrait mi-avril pour des annonces.
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Une synthèse des contributions le 8 avril. Selon des sources proches de l'exécutif, le chef de l'Etat, qui termine son tour de France des régions jeudi en Corse, pourrait choisir d'égrener ses décisions jusqu'à l'été. En attendant les choix de l'exécutif, le grand débat, lancé à la mi-janvier pour répondre à la crise des "gilets jaunes", fait escale à l'Assemblée nationale où les députés s'empareront des thèmes de la consultation mardi (transition écologique; fiscalité et dépenses publiques) et mercredi (démocratie et citoyenneté; organisation de l'Etat et services publics).
Le gouvernement livrera lundi 8 avril la synthèse des 1,5 million de contributions des Français. Le lendemain, le Premier ministre Edouard Philippe fera une déclaration à la tribune de l'Assemblée, suivie d'un débat sans vote. Même exercice le lendemain devant le Sénat à majorité de droite, qui a opté pour ce format a minima.