"Grand débat national" : un collectif de citoyens adresse une lettre ouverte à Emmanuel Macron
Dans une lettre ouverte adressée mercredi à Emmanuel Macron et publiée dans "Le Parisien", le collectif Démocratie ouverte propose trois mesures censées garantir l'efficacité du "grand débat national".
Ils craignent de servir "de spectateurs ou de commentateurs d'un jeu qui se passe ailleurs". Le collectif Démocratie ouverte, composé de "gilets jaunes" , de militants associatifs, de responsables locaux ou encore de journalistes, adresse mercredi au président Emmanuel Macron une lettre ouverte au sujet du "grand débat national" . Déplorant "la précipitation, le flou, les incertitudes, le manque d'engagement et de transparence" du processus, la centaine de signataires avance trois mesures qui permettraient selon eux d'en garantir "la légitimité et l'efficacité".
Créer un observatoire indépendant. Dans leur texte, intitulé "Réussir le Grand Débat National. Pour un nouveau souffle démocratique" et publié par Le Parisien , ils proposent, en premier lieu, de participer à la création d'un "Observatoire" indépendant pour assurer la transparence du dispositif, en plus des cinq garants déjà désignés.
Organiser un référendum à choix multiples. Ils demandent, ensuite, la création d'une assemblée citoyenne tirée au sort, chargée d'élaborer un référendum à choix multiple, qui serait soumis aux Français à l'issue du processus. Une telle démarche permettrait en effet, selon eux, de traduire politiquement le résultat des délibérations, qui risqueraient, autrement, de rester lettre morte.
Pérenniser la démocratie participative. Enfin, ils souhaitent lancer une "boite à outils" des pratiques participatives (plateformes délibératives en ligne, méthodes d'animation, etc.) permettant de pérenniser les nouvelles formes d'engagement citoyen. Sans cela, ils redoutent en effet que le grand débat ne constitue qu'une parenthèse isolée.
Les signataires, parmi lesquels les "gilets jaunes" Medhi Bolic et Marie Valéro, l'ancienne négociatrice de la COP21 Laurence Tubiana, le réalisateur Cyril Dion ou la journaliste Fanny Agostini, appellent à être "à la hauteur des enjeux". Pour l'heure, ils estiment que les conditions d'un débat pertinent ne sont "pas remplies".