Le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a critiqué mercredi la façon dont le président de la République Emmanuel Macron a lancé la veille le grand débat national, assurant toutefois que son parti allait y participer. "Est-ce cela que d'écouter les Français ? S'enfermer dans un gymnase avec des maires, dans une ville quadrillée, en faisant un long monologue ?", s'est interrogé Laurent Wauquiez face à une salle comble au cours d'une réunion publique à Quint Fonsegrives, dans la banlieue de Toulouse.
"Je veux toutefois que nous participions à ce débat pour faire parvenir nos idées", a ajouté le patron de LR, venu à Toulouse à la veille de la venue d'Emmanuel Macron sur la base militaire de Francazal, proche de la ville, pour y présenter ses vœux aux armées.
"Le cri des 'gilets jaunes' est juste". Dans une lettre aux Français diffusée dimanche -la veille de celle d'Emmanuel Macron-, Laurent Wauquiez avait mis en garde contre un grand débat qui "risque d'être un artifice grossier". Le "gaspillage" des dépenses publiques, la "revalorisation" du travail, et les territoires qui sont la "colonne vertébrale" du pays doivent être les trois thèmes à traiter en priorité, a-t-il redit devant son auditoire.
"Le cri des 'gilets jaunes' est juste", a affirmé Laurent Wauquiez, condamnant cependant fermement les actes de violence et les casseurs. Une figure médiatisée du mouvement en région toulousaine, Benjamin Cauchy, était présent à la réunion publique. "J'ai trouvé le discours de Laurent Wauquiez un peu tiède, il n'a presque pas cité les 'gilets jaunes', préférant parler de 'manifestants'", a-t-il affirmé à l'AFP. "Nous cherchons à ce que tous les partis s'associent clairement à notre mouvement", a-t-il ajouté.