Il ne s'était pas exprimé depuis le non au référendum grec de dimanche. Invité mercredi du journal de 20 heures de TF1, Nicolas Sarkozy a plaidé pour un accord entre la Grèce et ses créanciers. "Tout doit être fait pour trouver un compromis, je partage ce point de vue exprimé par M. Hollande et par M. Valls", a estimé le président du parti Les Républicains. "Mais il y a une ligne rouge : le compromis qui doit être trouvé ne doit pas détruire la crédibilité des 18 autres pays membres de la zone euro", a insisté l'ancien chef de l'Etat.
"Il n'y a que des mauvaises solutions". "Aujourd'hui il n'y a que des mauvaises solutions, il faut le dire aux Français", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Aujourd'hui, les Grecs doivent 45 milliards d'euros à la France, c'est 2.300 euros par famille", a-t-il affirmé. L'ancien chef de l'Etat a pointé l'absence de réformes en Grèce, fustigeant les fonctionnaires qui "partent à la retraite à 55 ans" ou l'Eglise qui "ne paie pas d'impôts".
"Le plus important à faire aujourd'hui, et je suis étonné que le président de la République française ne le propose pas, c'est de préparer le plan B", a ajouté Nicolas Sarkozy dans une pique à François Hollande. Le patron des Républicains a plaidé pour "profiter en quelque sorte de cette crise pour moderniser la zone euro", notamment en la dotant d'"un président digne de ce nom".
Sommet crucial dimanche. Un sommet européen est prévu dimanche pour débattre des nouvelles propositions d'Athènes. En cas d'échec des négociations, une sortie de la Grèce de la zone euro deviendrait difficilement évitable. Devant l'Assemblée nationale mercredi, Manuel Valls a promis de "tout faire" pour éviter ce scénario d'un "Grexit". Et le Premier ministre est allé jusqu'à tweeter en grec pour appuyer son propos.